L’industrie dédiée à l’export en débat

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Des avantages fiscaux seront accordés aux entreprises locales en quête de nouveaux marchés à l’étranger, selon le dispositif d’aide et de soutien à l’investissement adopté en août dernier. Initiée par la direction de l’industrie et des mines de la wilaya de Bouira, une journée d’étude sur les nouveaux mécanismes pour le développement de l’investissement local dédié à l’exportation a été organisée, hier, au niveau de la maison de la culture Ali Zamoum de Bouira.

Cette rencontre dont le coup d’envoi a été donné par le wali, Mustapha Limani, a regroupé notamment plusieurs industriels de la wilaya de Bouira, avec des experts et des spécialistes, de la direction de l’industrie, des douanes et des juristes spécialisés dans l’investissement.

Ainsi et selon Abderrahim Belbaki, directeur de l’industrie de la wilaya, le nouveau dispositif d’aide et de soutien à l’investissement adopté depuis le mois d’août 2018 n’a pas omis le volet de l’exportation et des échanges commerciaux avec l’étranger notamment, puisque des avantages fiscaux seront accordés aux entreprises locales en quête de nouveaux marchés à l’étranger.

M. Belbaki ajoutera aussi que des mesures de facilitation ont été aussi adoptées au niveau des banques, notamment pour les transferts des fonds et des crédits, et des ports algériens, dans l’objectif d’alléger les démarches administratives nécessaires pour l’export.

L’intervenant a assuré, par ailleurs, que l’expérience des industriels de la wilaya de Bouira, en matière de l’export, demeure ‘’timide’’ mais il s’est montré cependant optimiste quant à l’amélioration de la qualité des produits industriels et agricoles locaux qui seront, selon lui, capables de concurrencer d’autres produits dans les marchés étrangers : «Des industriels et des agriculteurs de la wilaya se sont déjà lancés dans la voie de l’export, mais ça reste timide eu égard aux potentiels industriel de la wilaya et surtout la qualité de nos produits.

Les facilitations administratives ainsi que le plan de soutien du gouvernement à l’industrie de l’export doivent être accompagnés par un engagement de la part des industriels locaux, qui doivent remplir les conditions nécessaires afin de conquérir les marchés internationaux. De nouvelles politiques d’exploration des marchés, de marketing et de publicité doivent être mises à l’œuvre par les producteurs locaux, dans l’objectif de valoriser nos produits aux yeux des consommateurs étrangers.

L’exemple des opérations d’exportation de la pomme de terre de la wilaya de Bouira vers des pays comme la France et la Hollande, doit être suivi car désormais, ce produit local détient ses propres parts sur les marchés de ces deux pays», a assuré le même responsable.

De son côté, le président de l’union nationale des opérateurs économiques exportateurs, Aoûf Mohammed, a affirmé que les produits de l’industrie algérienne sont courtisés à l’étranger et généralement appréciés par les consommateurs notamment des marchés africains et européens. L’intervenant mettra à l’index les stratégies de marketing ainsi que certaines lenteurs administratives qui freinent, selon-lui, la relance de l’export en Algérie.

M. Aoûf incitera, par ailleurs, les investisseurs et industriels de la wilaya de Bouira «à étudier les exigences et les demandes des marchés étrangers, notamment ceux des pays voisins et proches et aussi à se lancer dans des processus de coopération avec des entreprises étrangères, plus particulièrement dans le volet de sous-traitance qui formera un véritable levier pour l’économie algérienne et l’industrie plus particulièrement», a-t-il affirmé.

O. K.

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