«Nous vivons dans la précarité !»

Partager

L’association nationale de soutien et de promotion des non-voyants El-Irada vient encore une fois de saisir par écrit le Premier ministre. Ce dernier est interpellé pour lui signifier et dénoncer ce qui est qualifié de «marginalisation des personnes non-voyantes, plus particulièrement au niveau des secteurs de la santé de la formation et de l’emploi». En effet, dans une requête adressée au Chef du gouvernement, les membres de cette association basée à Bouira ont réitéré leurs revendications pour l’amélioration du quotidien des personnes non-voyantes et de leurs familles.

Selon cette association, cette amélioration ne peut se faire sans l’inscription d’un article au niveau de la constitution pour protéger les handicapés et leur accorder les droits nécessaires. Ils ont aussi réclamé le respect des engagements faits par différents organismes publics pour cette catégorie, notamment à travers la publication de l’ensemble des articles et des lois en faveur des handicapés dans le journal officiel. Dans le même sillage, l’association «El Irada» a réclamé une revalorisation de la prime accordée pour les handicapés, la réservation d’un quota pour les non-voyants avec chaque distribution de logements sociaux ainsi qu’un accès gratuit aux services des transports : «Nous réclamons une prime de 18.000 DA pour les non-voyants ainsi qu’un accès gratuit aux transports privés ou publics.

Nous réclamons aussi notre droit au logement, notamment à travers la réservation de quotas pour les personnes non-voyantes ou handicapées à travers toutes les communes de Bouira», lit-on dans cette requête signée par le président de cette association, M. Akkouche Abd El-Krim. Par ailleurs, cette association a aussi réclamé aux pouvoirs publics de faciliter l’accès au monde du travail aux personnes non-voyantes, notamment à travers la création de formations spécifiques à cette catégorie ou le financement des petits projets : «Avec la cherté de la vie, le chômage et les difficultés quotidiennes auxquelles nous sommes confrontées, nous vivons dans la précarité. Nous réclamons la mise en place d’une obligation de recrutement des personnes non-voyantes notamment au niveau des entreprises et des administrations publiques.

Comme nous suggérons la réalisation de kiosques de commerce et d’élargir les listes des formations proposées pour cette catégorie». Enfin, à travers cette requête, l’association «El Irada» dénonce l’absence des moyens d’enseignement et de formation spécifiques aux non-voyants au niveau des établissements scolaires et des centres de formation.

Oussama Khitouche

Partager