Le Centre d’enfouissement technique (CET) de Sidi Boudrahem a été remis en exploitation, hier, pour recevoir les déchets ménagers collectés par les services d’hygiène et de nettoiement de la commune d’Oued Ghir, a annoncé, avant-hier, le maire de cette municipalité, Yacine Ramdani.
Celui-ci a expliqué que toutes les mesures nécessaires ont été prises par la Direction de l’environnement et les autorités de wilaya pour que ce CET soit conforme aux normes requises, notamment en ce qui concerne le traitement des lixiviats. «J’informe les citoyens de la commune d’Oued Ghir que le CET de Sidi Boudrahem sera rouvert à partir de demain (dimanche, NDLR), après l’installation de la station de traitement des lixiviats, conformément aux normes requises», a-t-il indiqué.
Ainsi, la décharge communale d’Oued Ghir, sise à proximité du site Ighzer Ouzarif, où des milliers de logements AADL sont en cours de réalisation et dont des centaines d’unités sont déjà achevées, sera fermée pour permettre aux bénéficiaires de ces logements d’y vivre dans de bonnes conditions. Pour rappel, le CET de Sidi Boudrahem, mis en exploitation en 2016, à l’époque de l’ancien wali Zitouni, a été fermé par les habitants de la commune d’Oued Ghir, quelques semaines après son ouverture. Et pour cause, des odeurs nauséabondes se dégageaient de ce CET, empestant la localité, sans oublier les lixiviats qui s’y échappaient.
Les responsables du secteur de l’environnement avaient alors promis de doter le CET de Sidi Boudrahem d’une station de traitement des lixiviats. L’APC de Béjaïa, quant à elle, avait dégagé la somme de 10 milliards de centimes de son budget pour l’acquisition et l’installation de cet équipement.
L’autre mesure prise par les autorités locales pour que ce CET soit conforme aux exigences requises consiste en l’endiguement de ses bassins pour éviter le déversement des lixiviats dans la nature. Il s’agit de liquides toxiques provenant de la décomposition des déchets, conjuguée à l’action des eaux de pluie. Ils ne peuvent pas être rejetés directement dans le milieu naturel, car ils sont chargés en polluants organiques, minéraux et métalliques.
A noter que la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fatma Zohra Zerouati, avait pris, sous la pression de la population locale, la résolution de fermer le CET de Sidi Boudrahem, lors de sa visite dans la wilaya de Béjaïa, en juin 2018. Une décision qui avait surpris plus d’un et pris au dépourvu les responsables locaux, lesquels comptaient principalement sur l’ouverture de ce CET pour la création d’une EPIC de wilaya de gestion des déchets ménagers.
B. S.