Comme les mardis passés depuis la révolte populaire, les étudiants ont marché hier à Alger, pour réitérer leur attachement aux revendications du mouvement de contestation populaire. Les centaines d’étudiants des facultés de la capitale se sont d’abord rassemblés devant la Grande poste, pour porter haut et fort leurs revendications et réagir aux derniers événements politiques.
«Étudiants déterminés», «on ne va pas s’arrêter», «où est la justice ?», tels étaient les principaux slogans scandés par les contestataires, qui ont affiché ce mardi encore leur détermination à poursuivre leur mouvement «jusqu’au départ du système», ont lancé des étudiants rencontrés sur place.
La foule d’étudiants, qui a marché pour le neuvième mardi consécutif à Alger, a mis en avant plusieurs pancartes sur lesquelles on pouvait lire : «Étudiants mobilisés pour libérer l’Algérie», «Un diplôme d’État ne vaut rien sans État», «Libérez l’université !», «Séparez l’argent de la politique»… À signaler qu’un cordon sécuritaire a empêché les étudiants de pénétrer à l’intérieur du tunnel «des Facultés», à hauteur de l’avenue Pasteur, alors que les manifestants continuaient de scander «Sylmia, Sylmia» (pacifisme).
Les étudiants n’ont pas manqué d’observer une minute de silence pour les victimes de l’effondrement de l’immeuble de la Casbah, qui a eu lieu avant-hier. A rappeler que depuis le début du mouvement populaire, les étudiants ont adhéré massivement aux revendications du peuple, qui a exprimé maintes fois son refus catégorique de tous les symboles du système.
De ce fait, ils ont décidé d’organiser chaque mardi des marches, à travers plusieurs wilayas du pays. Par ailleurs, le professeur Radwan Boujemaa a appelé la communauté universitaire à élargir les débats au niveau des universités, à «ne pas tomber dans le piège de l’année blanche et à se contenter d’une journée de grève chaque mardi». Selon lui, l’arrêt des cours dans les universités n’est pas dans l’intérêt des étudiants, mais plutôt «du pouvoir en place», a-t-il dit lors de son intervention sur les ondes de la chaîne I de la radio algérienne.
Samira Saïdj

