Par S. Ait Hamouda
Lorsque l’on tutoie, les tristes destins qui sont les nôtres, lorsque l’on prend nos malheurs pour un bonheur évanescent, lorsque l’on sourit au beau temps alors qu’on devrait pleurer toute l’eau contenue dans notre corps. Il arrive que l’on se trompe, pour notre malheur d’agresseur. Notre pays, et on le sait, est fait pour nous satisfaire, nous rendre souriants, nous sécuriser, mais qu’à cela ne tienne, un pays est certainement fait pour donner de mou, rasséréner son peuple et, de surcroit, tranquilliser ses habitants.
Mais, toutefois, faut-il compter sur le remue ménage ambiant pour être sûr de s’en sortir indemne de cette cacophonie. Ce n’est pas évident de trouver une porte de sortie dans pareil capharnaüm, sans une idée bien ficelée et bien pensée, sans une politique bien tracée, pour trouver à soit et aux autres. Retrouvons le pas, sans musique, sans rythme et sans tambour, parce que la fanfare n’est plus à la mode et de plus lorsque l’on avance, il n’est pas question de marcher au diapason de la musique.
Quel que soit le tempo de cette tirade musicale ou de cette comptine d’enfant, rien ne justifie de mettre un pas devant l’autre pour qu’à la fin, patatras ! Tout par en fumée, sans feu. On dit qu’il n’y a pas de fumée sans feu mais là, la l’occurrence s’impose comme une certitude. Je me pose des questions abracadabrantes sur le présent et l’avenir, sans omettre d’interroger le passé pour comprendre où va l’Algérie ?
Sûrement vers son destin et quel destin, orné de belles guirlandes enjolivant ses espaces et ornant ses contours de beauté au point d’en faire une singulière éclisse. Remuant, touillant, les troubles climatiques, fouillant ses entrailles de fond en comble et secouant les cieux pour qu’ils déversent ce qui les engorge. Et nous sommes si dispos, si prompts à saisir au vol la moindre précipitation quelle soit de grêle, de neige ou de pluie.
Nous irons, chemin faisant, chercher dans les clairières des bois, le secret longtemps gardé et longtemps tu, nonobstant les règles de discrétions imposées au peuple. Ce que demande le peuple n’est rien de plus que la quiétude. Peut-être l’a trouvera-t-il dans l’article 102.
S. A. H.