A Aïn Bessem, les commerçants refusent de vendre aux clients moins de quatre sachets de lait et imposent le prix de 110 DA, soit 27,5 DA l’unité, pour cette quantité. Malgré la disponibilité du produit et la fin de la pénurie du lait en sachet, la vente de ce produit de première nécessité dans la région d’Aïn-Bessem, à l’ouest de la wilaya de Bouira, est sujette à des pratiques commerciales illégales et déloyales, qui remettent en cause les tarifs réglementaires.
En effet, le prix réglementaire de 25 DA le sachet n’est désormais plus respecté dans la totalité des magasins de cette localité et de sa région, puisque les commerçants imposent le prix de 110 DA en contrepartie de 04 sachets de lait subventionné. Pire encore les commerçants refusent de vendre aux clients moins de quatre sachets, et imposent la quantité de 4 sachets au prix de 110 DA, soit aux prix de 27,5 DA l’unité. D’autres commerçants imposent aux clients d’acheter un sachet de petit lait (L’ben) de 50 DA avec chaque 04 sachets de lait subventionné, ce qui revient aux consommateurs à 160 DA.
Les citoyens de cette région, qui ont saisi à maintes reprises les services de la direction du commerce, s’interrogent sur la légalité de ces pratiques déloyales qui pénalisent directement le simple citoyen. «Il est vrai qu’il n’y a plus de pénurie de lait en sachet dans notre région, mais depuis plusieurs mois, les commerçants imposent le tarif de 110 DA pour 04 sachets de lait. Ces pratiques illégales ne s’arrêtent pas là, puisque les commerçants refusent de vendre moins de 04 sachets et les clients sont obligés d’acheter les 04 sachets avec un prix gonflé !» nous explique Hamid, un jeune père de famille.
Les citoyens mécontents s’interrogent également sur l’efficacité des dispositifs de contrôle annoncés par la direction du commerce, et affirment que les commerçants qui ne respectent pas les prix réglementaires ne sont jamais verbalisés par les contrôleurs du commerce. «Cette situation dure depuis des mois, et jamais un commerçant n’a été inquiété ou a été obligé de changer les tarifs. Les commerçants inventent souvent de nouvelles méthodes pour surpasser les prix réglementaires. Des fois, ils nous imposent d’acheter un sachet de L’ben ou quatre pots de yaourt avec chaque 04 sachets de lait subventionné !», se désole encore notre interlocuteur.
Oussama Khitouche