Il est vrai que les campagnes de dépistage du cancer du sein au niveau de la daïra de M’Chedallah se sont multipliées, mais les moyens médicaux restent toujours insuffisants. Pour l’exemple, la santé publique dans la daïra ne dispose d’aucune mammographie à travers l’ensemble de ses structures, rapportent plusieurs sources proches de ce secteur névralgique.
Bien que le dépistage, doublé de nombreuses et périodiques campagnes de sensibilisation, soit assuré par différentes structures médicales, pour les besoins de radiologie, les dépistées sont orientées au secteur privé de la santé, qui applique des honoraires hors de portée des moyennes et petites bourses, allant de 8 000 à 12 000 DA. Au volet prévention, une autre insuffisance a été relevée dans le cadre du dépistage du cancer du sein.
Une source proche des services de la prévention relevant de l’EPSP Ahnif affirme que le dépistage de ce cancer doit commencer à l’âge de 18 ans. Or, il y a un manque flagrant de sensibilisation du sujet féminin jeune sur cette maladie et les campagnes de dépistage visent plutôt les femmes âgées de 40 ans et plus. L’absence d’associations activant dans la lutte contre les cancers du sein et du col de l’utérus au niveau de la daïra est aussi à déplorer.
Actuellement, les femmes de la région de M’Chedallah devant subir une mammographie n’ont d’autres choix que de s’adresser à des cabinets privés se trouvant au chef-lieu de wilaya ou dans la ville d’Akbou. D’aucuns se demandent à quoi sert-il de construire une polyclinique dans chaque commune si l’on ne met pas tous les moyens et équipements indispensables pour une prise en charge totale des patients, notamment ceux souffrant de maladies graves.
O. S.

