La région de M’Chedallah, violemment balayée par un impressionnant déchaînement des éléments naturels durant le week-end dernier, a enregistré un impressionnant mouvement géologique à l’origine d’effroyables glissements de terrains, coulées de boue chutes de rochers et des crues cauchemardesques.
Des villages entiers sont menacés par ces mouvements géologiques, à l’image du village Selloum dans la commune d’Aghbalou, dont au moins deux quartiers ont entamé un effroyable glissement de terrain sur lesquels ils sont bâtis au même titre que Vouaklane dans la même commune. Le deuxième village exposé aux dangers des glissements est celui d’Ath Illiten dans la commune de Saharidj, ajouté au quartier Aarkouveau du village Ath Ivrahim, en périphérie nord du chef-lieu de commune.
Partout où se sont produits ces mouvements géologiques après les violentes tempêtes de pluie diluviennes enregistrées le week-end dernier, de bourrasques de vent sous forme de cyclone et d’abondantes chutes de neige, la cause du désastre est en partie humaine. En effet, il s’agit des agressions perpétrées contre les terrains déjà forts accidentés situés sur les flancs sud de la chaîne montagneuse du Djurdjura.
Ces agressions sont soit des plateformes soit des pistes réalisées à l’aide de puissants engins de travaux publics. Des opérations tant privées qu’étatiques durant lesquelles se sont formés de hauts talus sur de la terre meuble sans qu’il ne soit procédé à la réalisation d’ouvrages de soutènement et de consolidation pour stabiliser les surfaces agressées.
Cette situation relatée est aggravée par les crues d’innombrables ravins, ruisseaux et rivières dont les crues creusent effroyablement, notamment au niveau des cours d’eau qui prennent naissance en haute montagne et traversent toute la région en divers endroits sur un itinéraire de plus de 30 km presque à pic.
Pour la plupart, ces cours d’eau longent étroitement des villages et agglomérations sans qu’il ne soit procédé à la réalisation des ouvrages dénommé « correction torrentielle » pour réduire l’érosion et éloigner le danger que cela présente tant pour les habitations que pour les terrains agricoles. À titre d’exemple, le village Ighrem, dans la commune d’Ahnif, est directement menacé par Assif N’Sahel dont le cours d’eau se trouve à moins de 30 mètres après avoir avalé plus de 40 mètres de terrain durant ces violentes perturbations climatiques, au même titre que Ighzer N’Sed qui menace plusieurs habitations à Thiniliwine, dans la commune de M’Chedallah.
Les glissements de terrains vont redoubler après le retour du beau temps et le réchauffement climatique à partir du mois d’avril. C’est un phénomène bien connu par les villageois qui craignent le pire. Il reste à espérer qu’entre temps les services étatiques directement concernés vont prendre les devants et faire le nécessaire pour réduire le danger qui plane sur la population, cela après bien entendu recensement des points noirs pour leur prise en charge en priorité.
Oulaid Soualah

