Les Eléphants ça trompe énormément

Partager

En clair, l’entraîneur a opté pour l’efficacité dans ses choix tactiques pour arriver à une telle finalité. Pour preuve, un seul but marqué a pesé sur la balance et permis à ses protégés de surmonter l’obstacle au moment où, par exemple, le team malien a inscrit 7 buts mais sans pour autant atteindre l’objectif. Comme quoi, l’adage populaire tient toute sa signification : un coup de bêche vaut mieux que dix coups de binette. Or, les Algériens ont littéralement joué avec le feu durant la seconde partie du match face à la Côte d’Ivoire. Ils semblaient se contenter du nul, synonyme de ticket pour les quarts de finale en sachant mathématiquement que le Malawi qui affrontait le Mali, des kilomètres plus loin pouvait, et on en a vu de pareils cas durant cette même CAN, pouvant changer les donnes. Argument, par ailleurs, mis en avant par le coach Saâdane à la question du journaliste malien qui lui reprochait d’avoir instruit ses poulains durant la pause citron, de baisser le régime et faire dans le passe- passe. La sérénité est revenue parmi le groupe et l’ambiance est bon enfant, nous a-t-on appris. Le patron de la fédération, Mohamed Raouraoua, est un homme heureux. Saâdane, le coach, également si ce n’est plus, lui qui a profité de cette victoire pour se conforter dans sa thèse et ses choix. “Où est cette fatigue ? Avez-vous remarqué la forme des joueurs et leur légendaire rage de vivre ?”, s’exclamait-il hier face à un journaliste de la chaîne El Djazeera Sport. En définitive, l’équipe nationale qui s’apprête à s’envoler demain à destination de Cabinda, lieu des joutes, pour y disputer les quarts de finale, est si motivée que certains joueurs, à l’image de Ziani et d’Anthar Yahia ont avoué leur contentement en apprenant que la côte d’Ivoire de Didier Drogba sera leur prochain adversaire. C’est dire que les Fennecs joueront sans complexe ce dimanche.

Sécurité totale, selon Raouraoua

Le problème de la sécurité dans cette ville est le sujet qui est le plus revenu depuis le passage des Verts aux quarts de finale. Raison pour laquelle, le président de la FAF a tenu à rassurer toute la délégation algérienne. “Les autorités angolaises sont à cheval sur cette question et je peux vous garantir que ce qui est arrivé en Egypte ne risque pas de se reproduire”, a-t-il insisté. Le vol de la compagnie nationale Air Algérie est prévu pour demain, vendredi, et les fennecs seront donc à Cabinda deux jours avant la grande explication. Ils logeront dans un hôtel de grand standing et auront l’avantage de ne pas connaître les bouchons de Luanda. C’est une province plutôt calme et le stade n’est pas loin du lieu d’hébergement, a-t-on appris de certains confrères accrédités. Pour ce qui est des chances de passer ces écueils, les avis sont mitigés. En effet, il n’est point aisé d’effacer une équipe ivoirienne avec ses stars, son jeu, son expérience et son standing. Surtout que l’on sait qu’il s’agira d’un match à élimination directe. Mais ici en Algérie, on ne désespère pas. Jouable pour la plupart des fans, pour le motif que les camarades de Ziani ont cette têtue caractéristique d’apprécier d’être dos au mur. D’être acculés. De se transformer en sentant la poudre. Et de gagner quand on est prêts à leur pardonner une défaite. Ce qui est certain, c’est que les poulains de Saâdane n’iront pas en victimes expiatoires. Les Eléphants auront plutôt du mal à venir à bout des Fennecs. Et en pareil cas, puisque le rapport de force est inégal, seule la ruse compte.

Ferhat Zafane

Partager