Le marasme qui touche la ligue de football de Bouira cette saison n’a visiblement épargné personne. Gérée par un directoire depuis la mise à l’écart de son président en novembre dernier, la ligue fonctionne avec un service minimum.
En effet, il se trouve que les arbitres qui dirigent les différentes rencontres des trois groupes de la division Honneur n’ont pas perçu leurs indemnités depuis le début de la saison, une situation qui inquiète aussi les clubs qui y évoluent quant à l’objectivité de ces derniers. Un arbitre qui veut garder l’anonymat dira : «Plusieurs arbitres ont ras le bol de cette situation et pourraient quitter le corps d’arbitrage à n’importe quel moment au cas où la situation ne s’améliore pas.
Nous allons discuter avec le responsable du directoire pour trouver une solution médiane à défaut de quoi, on ne peut continuer», affirme-t-il. Et d’ajouter : «Comment peut-on assurer sereinement notre mission sans le paiement d’indemnités, notamment concernant les déplacements lointains. À titre d’exemple, un arbitre désigné pour diriger une rencontre à Bordj Okhriss, Dirah…, doit se débrouiller le moyen de transport et restauration. C’est difficile de tenir le coup devant les tentations de corruption émanant de certains clubs».
Cette inquiétude touche aussi certains présidents de CSA, à l’instar de celui du HC Ain Bessam, le DRB Kadiria ou encore l’OC Adjiba, qui estiment «qu’un arbitre non consciencieux risque de se faire soudoyer par n’importe quel club pour un résultat».
Pour rappel, il y a quelques jours, le président de CSA/ OC Adjiba Kheddis avait rigoureusement dénoncé les arbitres ayant officié la rencontre de son équipe l’OCA face à la JS Kadiria, notamment les deux juges de touche changés à la dernière minute, selon ses déclarations, qu’il a accusé d’avoir faussé la partie en faveur du club de Kadiria. Ceci dit, le directoire présidé par Boulefaat Noreddine doit impérativement intervenir pour trouver une solution rapide pour permettre le bon déroulement du championnat.
M’hena A.