Le problème d’alimentation en gaz naturel des villages Sanana, Ichoukrène et Maâmar, dans la commune de Draâ El-Mizan, un important versant de plus de huit mille habitants, est loin d’être réglé même si une entreprise a été retenue pour prendre en charge les travaux abandonnés par l’entreprise CBN, depuis près de trois ans. En effet, depuis l’installation du chantier de cette nouvelle entreprise à la fin du mois d’octobre dernier, rien n’a été fait.
Et pourtant, elle devra livrer une conduite de transport sur une distance de plus de cinq kilomètres, réaliser un poste de départ au lieu-dit D’hous et un poste de détente à Ichoukrène. «J’ai appelé à maintes reprises le responsable de cette entreprise et à chaque fois, il évoque des prétextes qui ne tiennent pas la route, tels par exemple les intempéries, qu’il n’avait aucun local pour déposer le matériel, que la location d’un local coûte cher…
Pourtant, dès le début, je l’ai informé que nous serons à ses côtés pour l’accompagner dans ce projet», dira Brahim Baahmed, en sa qualité d’adjoint au maire. Et de poursuivre: «Nous interpellons les responsables à prendre toutes les mesures nécessaires pour que cette entreprise entame les travaux rapidement. Dans le cas contraire, il faudra suivre les démarches et résilier le contrat avec cette entreprise car les citoyens ne vont pas éternellement vivre ce problème. D’ailleurs, la DMI a été informée à ce sujet.
Une commission sortira sur le terrain au cours de la semaine pour, enfin, décider des mesures à prendre». L’adjoint au maire interpelle aussi l’entreprise ayant achevé le réseau de distribution pour faire les essais. «Pratiquement, tous les réseaux de distribution sont achevés.
Donc, il est temps de faire les essais parce que nous avons des routes pour lesquelles de l’argent a été débloqué pour leur prise en charge et d’autres opérations dans ces villages. Nous ne devons pas attendre une éternité. Le temps presse», soulignera notre interlocuteur. De leur côté, les citoyens indexent l’entreprise. «Ils ont déposé du bois et un peu de matériel pour gagner du temps.
Ce que nous voulons c’est du concret, c’est-à-dire voir les engins travailler et avancer. Ce projet a pris énormément de retard. Nous n’allons pas éternellement vivre sans cette commodité ô combien indispensable pour tout ménage. Si rien n’est fait de sitôt, nous passerons à des actions de rue», grondera un habitant de Sanana.
Pour l’adjoint au maire, si cette opération risquait encore de prendre du temps, il faudra trouver un moyen de raccorder quelques foyers à partir d’autres lieux où le gaz naturel est déjà arrivé. «Nous appelons tous les services à prendre la décision idoine pour que ce projet soit mené à bon port», conclura M. Bahmed.
Amar Ouramdane

