Turbulences dans les primaires

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Hier encore, les enseignants du primaire ont été nombreux à débrayer et à paralyser les établissements scolaires du primaire. Les élèves ont dû rebrousser chemin et rentrer chez eux. Ce mouvement de grève, initié par des enseignants et lancé à travers les réseaux sociaux, a été cette fois-ci soutenu par deux syndicats. Il s’agit du Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) et de l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef), qui a annoncé une journée de grève pour demain. Des dizaines d’enseignants ont observé, hier, un sit-in de protestation devant l’annexe du ministère de l’Éducation nationale, aux Annassers, pour réclamer la concrétisation de leurs revendications socioprofessionnelles.

Entouré par un dispositif policier, les instituteurs ont brandi des pancartes portant leurs revendications, notamment «un programme pédagogique», «Révision de la classification», «Égalité dans le classement, soit au grade 13», ou encore «Diminution du volume horaire de l’enseignant du primaire». Toutefois, des assemblées générales ont été tenues dans l’après-midi d’hier afin d’évaluer cette action et réfléchir à des actions plus radicales.

Rappelons toutefois que les enseignants du primaire demandent la modification du statut particulier, de sorte à reclasser les enseignants du secondaire, du moyen et du primaire au même grade de base, et réclament la diminution du volume horaire des instituteurs par rapport à leurs collègues du moyen et secondaire. «L’application immédiate du décret présidentiel 266/14 avec effet rétroactif depuis sa délivrance en 2014, le recrutement de superviseurs afin d’assurer l’encadrement des élèves dans la cour et les cantines afin de permettre aux enseignants de se consacrer à leurs tâches pédagogiques, la création de nouveaux grades d’enseignants pour les matières scientifiques, littéraires et l’éducation physique (sport)», figurent également dans la leur plate-forme de revendications.

Les protestataires exigent également la «révision des programmes pédagogiques» pour notamment alléger le poids des cartables et la «révision des calendriers des vacances et de la rentrée scolaire» pour les régions du sud du pays. En plus des revendications citées plus haut, le SNTE réclame «la restitution du droit à la retraite anticipée et sans condition d’âge, la régularisation de la situation des enseignants formés après le 3 juin 2012 afin de leur permettre de bénéficier des différentes promotions, la réouverture du dossier de médecine du travail et d’ouvrir suffisamment de postes pour la promotion au grade d’enseignant principal et enseignant formateur».

L. O. CH.

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