Le CET toujours fermé

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Cela fait une dizaine de jours que le Centre d’enfouissement technique des ordures ménagères est fermé et aucun camion n’est autorisé à y décharger ses déchets. Et pour cause. Les habitants d’Ihadathen ne lâchent pas prise et revendiquent toujours le bitumage du chemin qui mène à leurs habitations. Vu la situation, les bacs à ordures débordent sur les trottoirs de la ville à tel point qu’il faut se boucher le nez afin de ne pas sentir les mauvaises odeurs qui s’en dégagent. Dans les autres villes, telles Tizi Gheniff, Aïn Zaouia, Frikat, Aït Yahia Moussa, le même décor s’offre aux yeux des riverains et des passants.

Reste que certaines rotations sont tout de même assurées par les camions à benne-tasseuse, sans connaître le lieu où se fait le déchargement. «Certes, nous avons accepté de lever les barricades, en juillet dernier, quand nous avions fermé l’accès au CET mais cette fois-ci, nous sommes décidés à aller jusqu’au bout parce que l’engagement qui nous a été donné de prendre le problème en charge dans un délai de deux mois a expiré depuis une vingtaine de jours. Nous ne céderons le passage aux camions qu’une fois les travaux entamés», indique un membre du Comité de village. Et un autre d’enchaîner : «On a entendu dire à l’APC que le projet en question est attribué à une entreprise qui entamera les travaux dans quelques jours.

Mais nous ne sommes pas convaincus parce que nous craignons que cette information ait été donnée juste pour nous pousser à lever les barricades, une autre fois.» Il est à rappeler qu’au premier jour de cette contestation, deux adjoints du maire s’étaient rendus sur les lieux mais n’ont pu arriver au compromis souhaité par les autorités. Dès lors, plusieurs médiateurs ont tenté de dénouer la situation, en vain. A en croire les protestataires, le centre ne sera rouvert qu’une fois le bitumage du chemin lancé. Par ailleurs, on a appris que certains agriculteurs font des démarches afin que ce CET soit fermé définitivement. «Les délais de son exploitation vont expirer bientôt et il ne sera plus possible d’y décharger les ordures, vu la durée de vie prévue dans son cahier des charges», expliquera un villageois habitant les lieux. D’autres habitants affirment que ce Centre d’enfouissement technique leur cause d’innombrables désagréments.

«Des odeurs nauséabondes se dégagent des casiers et même les camions remplis de déchets ménagers laissent derrière eux de mauvaises odeurs. Parfois, des tracteurs, dont les bennes ne sont pas couvertes, laissent échapper des sachets pleins de déchets. Nous souhaitons que ce CET soit déplacé vers un endroit loin des habitations», estimera un autre intervenant. Cela étant, les habitants d’Ihadathen poursuivent leur action. «Même la nuit, nous avons un groupe de vigiles qui surveille les lieux», a-t-on appris.

Amar Ouramdane

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