Un ravin de tous les dangers

Partager

Le ravin dénommé Ighzer Iouvaz, qui traverse le chef-lieu de la commune de M’Chedallah sur sa périphérie Est dans le sens Nord-sud, constitue une menace directe sur le lycée de Zouzamen.

Ce ruisseau qui prend naissance à Ighil Gehiya, à quelque 4 km plus haut sur les flancs sud de la colline d’Achaivou, enregistre des crues à la moindre averse. Aussi, un ouvrage souterrain a été réalisé à partir de l’endroit où ce cours d’eau est enjambé par la route qui relie Zouzamen à la ville de M’Chedallah jusqu’au rond-point de la nouvelle-ville, le long du boulevard qui franchit la zone d’activités.

Malheureusement, cet ouvrage de drainage a été obstrué lors des travaux de terrassement effectués sur l’assiette du terrain qui a reçu la piscine semi-olympique en 2014, provoquant une avarie qui n’a pas été réparée à ce jour.

Une négligence qui conduit au refoulement de l’eau provenant de ces crues qui débordent à l’entrée supérieure du boulevard et qui inondent plusieurs unités économiques des deux côtés de cette artère et qui finissent leur course à l’intérieur de la cour du lycée où non seulement plusieurs classes, le laboratoire et la salle du gymnase se retrouvent à chacune de ces crues noyés, mais a aussi dangereusement fragilisé le mur d’enceinte de la partie supérieure du lycée.

Un mur qui a fini avec le temps par s’incliner vers l’intérieur de l’établissement en étant parcouru d’effroyables fissures. Ce mur ne tient encore debout que par une fragile équilibre. L’unique solution, selon les services techniques, est la réalisation d’un nouvel ouvrage de drainage sur une longueur qui frôle les 300 mètres et qui nécessite une enveloppe financière de l’ordre de 350 millions de centimes.

C’est un point noir à l’origine de plusieurs dangers et qui nécessite une urgente prise en charge avant que l’irréparable ne se produit en ces lieux. Rappelons pour souligner le danger que constitue ce ravin que durant l’une de ses crues en septembre 2018, un enclos aménagé par un éleveur de caprins en sa bordure, à l’entrée Est du chef-lieu de commune, a été carrément balayé par les eaux en furie et pas moins de 30 chèvres ont été emportées, dont les cadavres ont été repêchés quelque 300 mètres plus bas.

Oulaid Soualah

Partager