Hajar Bali, invitée du café littéraire

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Pour sa deuxième rencontre de l’année, le Café littéraire de Tizi-Gheniff, organisé par la librairie KLMI éditions, a invité, samedi passé, Hadjar Bali, pour présenter et dédicacer son recueil de nouvelles intitulé ‘’Trop Tard’’, paru chez Barzakh.

L’écrivaine était attendue avec impatience et curiosité tant sa première passion n’est point la littérature mais les mathématiques  qu’elle enseigne à l’université d’Alger, étant titulaire d’un doctorat de 3ème cycle en mathématiques pures. «C’est vraiment très difficile de se faire une idée sur cette auteure que je ne connais pas vraiment. Mais c’est une bonne surprise. Je dois dire que je découvre là une écrivaine et une romancière extraordinaire, au style très relevé », nous confie ce jeune universitaire, un habitué du café littéraire.  Dès l’entame de ce rendez-vous littéraire, l’hôte précisera qu’elle est de Mascara et exprimera sa joie de se retrouver en Kabylie, à Tizi-Gheniff, et remerciera l’assistance pour son chaleureux accueil. Hajar Bali confiera qu’elle ne sait pas vraiment comment elle est arrivée à l’écriture, mais qu’elle a beaucoup lu depuis sa tendre enfance. Elle a également confié son amour pour le théâtre et qu’elle était une fervente admiratrice de Alloula et Medjoubi. Elle dira d’ailleurs que cette autre passion s’est très vite reflétée dans ses œuvres. Ses premières publications ont en effet été consacrées aux pièces théâtrales à l’exemple de «Homo-Sapiens » qui a été mise en scène par la troupe Chrysalide à Alger en 2001, «Le rêve», «Les Glycines», «Le Testament» avant de publier les récits comme :«Le Détour», «Birmandreis», «La Verrue» et cette dernière création «Trop Tard» parue chez Barzakh. La première question qui lui a été posée par les présents concernait le titre de son recueil de nouvelles «Trop Tard». Ce à quoi l’auteure répondra que le choix avait été décidé avec son éditeur, en expliquant : «On arrive dans l’existence à des carrefours où il faut faire des choix. Et même si l’on croit qu’il est trop tard, il faut continuer à vivre, en trouvant la voie la plus courte qui nous mènerait à la plénitude. C’est comme en mathématiques, dans une démonstration, on doit trouver la solution la plus concise pour résoudre l’exercice».

Un étudiant, Samir, parlera de la première nouvelle du recueil, intitulée «Le petit pépin de pastèque». Il exposera à l’auteure sa lecture personnelle : «Il y a dans cette première nouvelle de la philosophie, de la poésie et une étude de plusieurs problèmes existentiels. Vous y décrivez un univers étrange où vous parlez de l’animalité des hommes et de l’humanité des animaux. Vous suggérez que comme les êtres humains, tous les animaux, jusqu’aux cafards, doivent être respectés et avoir droit à notre empathie». L’invitée ne cachera pas sa grande joie de voir l’intérêt que suscitent ses nouvelles auprès des étudiants et autres lecteurs présents. Elle rétorquera à Samir en lui disant : «De toute façon, nous sommes tous le cafard de quelqu’un». «Hajar Bilal vient de nous offrir une grande œuvre que chacun de nous doit non seulement lire mais surtout la faire découvrir à ses amis. Nous avons vraiment de la chance d’avoir ce Café littéraire qui nous fait découvrir des écrivains de talent tels Hajar Bilal en qui nous découvrons une grande intellectuelle et philosophe», nous déclare Rachid, un universitaire.

Essaid  Mouas

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