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Présidentielle 2014 : Les six candidats s’en remettent aux urnes, aujourd’hui : L’heure de vérité !

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L’heure de vérité a sonné pour les six candidats en lice pour la présidentielle 2014.

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Le 17 avril, une date qui est sur toutes les lèvres, depuis que le Président de la république a convoqué le corps électoral, le 17 janvier dernier, c’est aujourd’hui. Une date historique qui restera à coup sûr dans les annales de l’Histoire. Elle constitue, en  tous cas, une date butoir, une finale en quelque sorte, pour un long processus électoral lancé donc, le 17 janvier dernier. L’on se rappelle qu’il a été procédé aussitôt après, à la révision exceptionnelle des listes électorales. Parallèlement, de potentiels candidats se sont bousculés au portillon du ministère de l’Intérieur, pour retirer les formulaires en vue de postuler à la magistrature suprême. Le chiffre a dépassé la centaine. Parmi eux, des chefs de partis, des personnalités politiques et de simples citoyens. Mais à l’arrivée, seuls 12 dossiers ont été déposés auprès du Conseil constitutionnel, le 4 mars dernier, dernier délai. Sur les 12 dossiers, il n’en restera plus que la moitié soit 6, dix jours après. Le conseil constitutionnel a rejeté les six autres qui furent ainsi éliminés de la course, faute d’avoir récolté le nombre exigé de signatures comme le stipule la loi électorale. Ali Benflis, Louiza Hanoune, Ali Fawzi Rebaïne, Moussa Touati, Abdelaziz Belaïd et le Président-sortant Abdelaziz Bouteflika sont les six candidats retenus. Ces derniers sont alors entrés dans une course contre la montre, afin de bien préparer le rendez-vous. Parallèlement, des protestations ont vu le jour. Certains dénonçaient le 4ème mandat de Bouteflika, dont la candidature, rappelons-le, a été faite le 22 février dernier. D’autres appelaient au boycott de ces élections. Un front, que certains observateurs qualifient de contrenature, car regroupant des partis de la mouvance dite démocratique, tels le RCD, et des islamistes, a été créé. Mais cela n’a pas, pour autant, fait gripper la machine électorale. La campagne a été ainsi lancée, le 23 mars, pour une durée de trois semaines. Trois semaines durant lesquelles les six candidats et leurs représentants ont sillonné les différentes wilayas du pays, afin de vendre leurs programmes respectifs et convaincre les citoyens de voter pour eux. Morose au départ, cette campagne a fini par gagner en intensité au fil des jours. Des dérapages, on en a vu, durant cette opération de charme. Le plus marquant reste l’empêchement du directeur de campagne de Bouteflika, Abdelmalek Sellal, de tenir son meeting à Béjaïa. Et des meetings ont été chahutés çà et là. Pour les observateurs, cela faisait partie des tentatives de déstabilisation et du sabotage du scrutin. Quoi qu’il en soit, cela a été sans grandes conséquences pour la joute électorale qui s’est poursuivie et dont la finale se joue, donc, aujourd’hui.

Un rendez-vous crucial

Une finale qui s’annonce, au vu de ce qui a été accompli jusque-là par les six prétendants, déséquilibrée. Plus d’un affirment, en effet, que tout se jouera entre le Président-sortant, Abdelaziz Bouteflika, et l’ancien chef du gouvernement, Ali Benflis. Cela dit, les autres candidats ne l’entendent pas de cette oreille. Louiza Hanoune et le finaliste-surprise, Abdelaziz Belaïd, estiment qu’ils auront leur mot à dire. La patronne du PT, qui est à sa troisième «  finale » en pareille compétition, affirme qu’elle arrivera en deuxième position. Belaïd, le plus jeune des six prétendants, est allé lui, encore loin, en déclarant qu’il sera tout simplement le prochain Président de la république algérienne. Rebaïne et Touati, qui participent également, pour la troisième fois, à une élection présidentielle, ne partent pas non plus en victimes expiatoires, même si les pronostics donnent Bouteflika et Benflis favoris. Ce ne sont là en somme, que de pures spéculations. Seules les urnes définiront l’identité de celui qui dirigera l’Algérie pour les prochaines cinq années. Le verdict de ces urnes est attendu pour demain. Les résultats seront communiqués, comme à l’accoutumée, par le ministre de l’Intérieur, au cours d’une conférence de presse, prévue à cet effet. En attendant, le pays retient son souffle en espérant que le scrutin se déroulera dans le calme et la sérénité. Il faut dire que ce rendez-vous est des plus cruciaux. Il ne s’agit pas là que d’une élection présidentielle. La différence par rapport aux quatre précédentes qu’a connues l’Algérie, depuis l’avènement du multipartisme, est que cette échéance intervient dans une conjoncture  spéciale, notamment sur le plan international et régional. L’Algérie est entourée pour ainsi dire par une véritable ceinture de feu constituée par la situation de perturbation, pour ne pas dire de guerre, qui prévaut dans les pays voisins, tels la Libye, le Mali et à un degré peut-être moindre, la Tunisie. D’ailleurs, rien qu’hier, l’ANP a fait état d’un important lot de munitions et d’armes de guerre qui ont été récupéré à Bordj Badji Mokhtar, dans l’extrême Sud. C’est dire que la menace est réelle. La vigilance doit être de mise pour passer ce cap et éviter surtout un saut vers l’inconnu. Nul doute, en tout cas, que les regards du monde entier seront braqués, aujourd’hui, une fois de plus, sur l’Algérie. Et des regards malveillants, il y en aura certainement…

M.O.B

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