Des spécialistes de la santé observent un sit-in devant la DSP

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Des professionnels de la santé ont tenu, hier matin, un sit-in devant le siège de la direction de la santé et de la population de Tizi-Ouzou. Répondant à l’appel de la coordination de wilaya de la santé affiliée à l’UGTA, ces protestataires étaient munis d’une plateforme de revendications afin de dénoncer les conditions de travail dans lesquelles le personnel de la santé est appelé à travailler. En effet, ils étaient quelques dizaines de spécialistes du secteur de la santé à réclamer, hier, la prise en charge, immédiate, de leurs doléances. Hocine Saîdani, le secrétaire général de la coordination de wilaya de la santé affiliée à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), qui a initié l’action, explique que cette dernière a été décidée car «n’ayant pas reçu de réponse depuis leur précédente réunion avec le DSP, il y a deux mois de cela». Ainsi, «ils ont décidé de revenir à la charge en tenant un sit-in devant la DSP», dira-t-il. Et d’ajouter : «Les revendications reflètent ce que subissent près de 80% du personnel de la santé». Les revendications transcrites dans la plateforme, dont nous détenons une copie, sont pour la pluparts des revendications socioprofessionnelles. C’est le cas de la carrière professionnelle des spécialistes de la santé le refus du contrôle financier (CF) de délivrer les postes de supérieurs et de gardes supérieurs. Les manifestants ont aussi soulevé la réglementation des vacataires «exploités», notent-ils, ainsi que les près emplois qui sont «surexploités sans être recrutés au terme du contrat». Ils signalent également le manque de personnel qui fait que les paramédicaux travaillent 24/24. Ils revendiquent, d’ailleurs, l’amélioration de leurs conditions de vie au sein des différents établissements sanitaires. À cela vient s’ajouter les gardes payantes qui ne sont pas respectées et la contagion qui n’est pas encore payée dans certains établissements, y compris les 10% d’augmentation pour les corps communs. Dans la même déclaration, la coordination dénonce le fait que les délégués syndicaux soient tarabustés de part et d’autre, à citer le cas de Tigzirt, Azeffoun et Larbâa Nath Irathen où aucune facilité ne leur est accordée. Dans la même déclaration, la coordination a tenu à dénoncer certains gestionnaires qui campent sur leurs positions en ignorant la tutelle. Ainsi, et sans citer de noms, ils interpellent le directeur local de la santé ainsi que le ministre auprès desquels ils affirment «tirer la sonnette d’alarme pour ordonner le règlement de ces conflits qui risquent d’engendrer des situations très délicates», notent-ils dans la déclaration. Le directeur de la santé que nous avons tenté de joindre pour donner son point de vue sur les points soulevés par les protestataires n’a pas accepté de nous recevoir.

T. Ch

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