"Sonarem" brûle !

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Depuis le début de la saison estivale jusqu'à la date du lundi 27 juillet dernier, il n'a été enregistré, à notre connaissance, aucun feu de forêt, dans la commune de Boudjellil, située à 87 km au Sud-ouest de Béjaïa.

Ce n’est que le lendemain, soit durant la journée du mardi passé qu’un sinistre s’est déclaré en zone forestière, au lieu-dit « Sonarem », lequel est situé à une vingtaine de kms au Sud du chef-lieu communal de Boudjellil. Comme nous l’avons constaté des fumées noires montaient en colonnes vers le ciel, se dégageant d’une petite montagne en saillie, par rapport à la chaîne montagneuse imbriquée des Bibans, que se « partagent » les wilayas de Béjaïa et Bordj Bou-Arreridj.

Cet endroit, « Sonarem » en l’occurrence, qui fut jusqu’au début des années 1980, un site d’extraction du cobalt par l’ex-société éponyme- d’où le nom donné à ce piton- enfumait les alentours à cause d’un départ de feu qui a ravagé dans son évolution, des dizaines de pin d’Alep, des maquis et des buissons, et, ce sur une surface de quelques hectares. Les incendies se sont déclarés sur le versant Sud de cette petite montagne, où la nature se trouve purement à l’état sauvage, ce qui a intrigué beaucoup d’habitants des localités avoisinantes, qui s’interrogeaient sur l’origine de ce sinistre, d’autant plus qu’il n’y a pas une âme qui vive à cet endroit très accidenté et éloigné en plus des centres urbains! Miraculeusement, après quelques heures, les feux se sont éteints en cours de la journée du mardi, parce que, vraisemblablement, les flammes n’avaient plus rien à « dévorer » !

Il est certes, vrai que le couvert végétal en ces lieux s’est rétréci comme une peau de chagrin, ces dernières années, à cause primordialement des incendies ravageurs se déclenchant chaque été et ce en sus de la déforestation et du climat de plus en plus aride ! Par ailleurs, notre crainte va vers cette vaste forêt ceinturant les villages de Boudjellil, Tigrine et Hamda, laquelle demeure toujours sous la menace d’incendies intempestifs, d’autant plus qu’un chemin communal parcourt cette futaie, constituée majoritairement de pins d’Alep, de maquis et de chênes-verts. Cette forêt demeure à la merci des ennemis de la nature et des pyromanes, qui peuvent, à tout moment, mettre le feu, à ce poumon de la région de l’Aârch des Ath Abbas. Gageons, sur la même lancée, que les automobilistes, qui y passent quotidiennement, ne fassent pas de bêtises en jetant dans la nature des mégots de cigarettes allumées ou des tessons de verres qui pourraient déclencher des incendies.

Syphax Y.

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