Les partis se préparent

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La concurrence s’annonce d’ores et déjà rude pour les 15 sièges de la wilaya à l’APN. Chaque parti essaye de se donner les moyens de convaincre.

Si l’objectif est le même, les méthodes diffèrent d’un parti à un autre. Au FLN, on ne cache pas son ambition. Le Mouhafedh, et non moins tête de liste, Said Lakhdari, espère dépasser les 30 000 voix. Ce dernier compte sur «le réservoir électoral traditionnel du parti» dans la wilaya. Pour ce faire, le FLN, dans sa stratégie de campagne, vise «la majorité silencieuse de la Kabylie». Mais comment compte-t-il les séduire et les pousser vers les urnes ! La stratégie : 21 meetings programmés à travers chaque daïra, 30 dans les communes que le parti juge «importantes» et 25 sorties de proximité. «Les membres du collectif des jeunes du parti vont sillonner la Kabylie profonde pour convaincre la majorité silencieuse de voter», pour tenter de séduire les électeurs, notamment en «expliquant le programme du parti à Tizi-Ouzou». Un programme axé sur trois propositions : Pour la haute Kabylie (les montagnes), l’encouragement de l’agriculture de montagne, pour la Kabylie maritime, le tourisme, pour le reste des régions, le FLN propose des zones d’activités, une pour chaque daïra. Une réunion avec le forum des P/APC du parti a été tenue. Le directoire de la campagne sera installé aujourd’hui. 10 commissions sont prévues, a-t-on appris du Mouhafedh. Le plus vieux parti de l’opposition (FFS), pour sa part, vise la femme dans sa prochaine campagne électorale, il a même prévu un dispositif de campagne de proximité spécial pour les femmes, a-t-on appris de son fédéral dans la wilaya, Farid Bouaziz. Le FFS a déjà installé son «directoire collégial» comme l’a appelé le fédéral. Il est composé du sénateur Hocine Haroun, du tête-de-liste Dr Aziz Baloul et du fédéral Farid Bouaziz. Il a en outre, installé des directoires de zones. «Dix zones. Deux daïras, pratiquement, constituent une zone. Chaque candidat chapotera une zone», expliquera le fédéral. Concernant les directoires de sections, ils seront installés ce week-end. Au FFS, on compte surtout sur la structuration du parti à travers les 67 communes de la wilaya, ce qui simplifiera le travail de proximité. Du côté du RND, quatre commissions, ainsi qu’un directoire de campagne, ont été installés. «On a effectué des sorties organiques à travers 17 daïras, pour sensibiliser les coordinateurs du parti à travers les 67communes. On envisage des rencontres thématiques avec les candidats et des experts du parti qui vont porter sur tous les volets du programme du RND», expliquera le directeur de campagne Azwaw Belgacem. Le 25 mars prochain, le RND de Tizi-Ouzou prévoit une rencontre avec les chargés de la jeunesse et des femmes à travers les 67 communes. Le Mouvement populaire algérien (MPA) mobilise aussi de son côté ses troupes pour mener une campagne «saine et propre», dira son chargé de l’administration M. Ouihaddaden Maamer. Le parti, dont la liste sera conduite par Samir Ould Taleb, dit Ali, a installé son directoire de campagne, chapoté par M. Sadouk Yacine, ainsi que des directoires au niveau des communes. Des réunions organiques sont organisées quasiment chaque semaine et huit commissions sont en outre installées pour le suivi et la gestion de la prochaine campagne. Pour le MPA, les jeunes et les femmes sont des électeurs potentiels à convoiter. Pour que la potion de séduction opère, un programme intense de proximité est prévu, il ira jusqu’à trois sorties de proximité par jour, révélera le chargé de l’administration du parti. Notons, que pour tous les partis indiqués, un dispositif spécial de campagne sur les réseaux sociaux a été préparé, ce qui renseigne sur l’importance accordée par les partis à cet outil qui devient de plus en plus influant et décisif. Le contact direct avec les citoyens est tout aussi privilégié. Le vote des femmes, par ailleurs, est fortement convoité. Ça constitue carrément la stratégie de campagne principale pour nombre de partis.

Kamela Haddoum

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