La mairie et la daïra sous scellés !

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Des habitants du village Takitount ont mis, hier, sous scellés les sièges de l’APC et de daïra de Timezrit pour réclamer la prise en charge de leurs revendications. Ces derniers, tout en regrettant la non-prise en charge de leurs doléances, réclament tout bonnement l’électrification de leurs foyers, érigés dans les années 80. «Nous avons frappé à toutes les portes, mais notre doléance est restée lettre morte. Dernièrement, le wali de Béjaïa nous a promis de prendre en charge notre revendication, mais à notre grand dam son engagement demeure toujours sans suite», précise l’un des villageois de Takitount. D’après lui, la décision prise par le wali, Mohamed Hattab, de brancher ces habitations, plus d’une trentaine, au réseau électrique a connu «un revirement qui ne dit pas son nom». En effet, explique-t-il, «une autre décision portant annulation de la première a été notifiée, dernièrement, aux autorités habilitées», suscitant du coup la colère des habitants du village Takitount. Cette situation a été confirmée par la maire de Timezrit, qui dit avoir été destinataire de cette fameuse décision d’annulation. «Cela a été décidé par le wali qui s’est engagé à prendre en charge la revendication de ces citoyens, dans le cadre du supplément PCD 2017, c’est-à-dire que le projet devait être entièrement financé sur le budget de wilaya. Dernièrement, une décision d’annulation du projet nous a été adressée. Pour quelles raisons je ne saurai répondre à cette question sans avoir au préalable pris attache avec le directeur de la SDE de Béjaïa», déclare le maire de Timezrit au micro de la Radio locale. En attendant l’électrification de ces habitations, ce sont des dizaines de familles du village Takitount qui vont devoir prendre leur mal en patience avant de pouvoir bénéficier des bienfaits de l’électricité. Dans la commune de Boukhelifa, ce sont des habitants de plusieurs villages qui ont procédé, hier aussi, à la fermeture de leur siège APC pour protester contre les sempiternelles pénuries d’eau potable. «Nous souffrons du manque d’eau potable depuis 2009. Alors que nos robinets sont à sec, nos voisins des autres villages gaspillent l’eau en arrosant leurs jardins», s’indigne un villageois d’Ifoughalen. Depuis le début de l’été, faut-il le signaler, plusieurs régions rurales de Béjaïa, même celles réputées riches en ressources hydriques, font face à de sérieuses perturbations dans l’alimentation des foyers en eau potable. Les responsables locaux de l’algérienne des eaux imputent ces perturbations à la vétusté des conduites.

F. A. B.

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