Grève à l'hôpital Mohamed Boudiaf

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Des dizaines d'infirmiers, de paramédicaux et d'employés ont répondu présents à l'appel de leurs syndicats qui avaient décrété le 4 février journée de grève.

Cette action sous forme de sit-in dans la cour de l’hôpital Mohamed Boudiaf se voulait une protestation contre les droits bafoués de cette catégorie du corps médical et commun. Elle pourrait être suivie d’autres, tout aussi pacifiques, précisaient les présidents des deux syndicats, en l’occurrence SNAPAP et SAP, si celle de ce jeudi n’aurait pas eu d’écho auprès de l’administration. Voilà cinq ans, faisaient-ils observer, que les œuvres sociales sont gelées et voilà cinq ans que les revendications des travailleurs se heurtaient à un mur de silence dressé par les responsables concernés. La frustration est à son comble ! Le directeur rencontré mercredi matin, alors qu’il effectuait sa tournée coutumière pour s’assurer du bon fonctionnement des services de l’établissement, interrogé sur cette grève, nous avait informé de la tenue d’une réunion regroupant, cet après-midi, les différents acteurs pour débattre de la façon dont allaient en profiter les bénéficiaires. Serait-ce sous forme matérielle (effets vestimentaires et autres articles équipements de travail ou argent liquide ?) Pour lui, il n’y a pas de gel. Mais nos interlocuteurs nous ont affirmé le contraire jeudi matin. Non seulement le blocage des œuvres se poursuivait, mais ils n’avaient pas eu connaissance qu’une réunion de ce genre se soit tenue. Selon les deux présidents des deux sections syndicales, les grévistes auraient été plus nombreux encore, ce jeudi matin, mais ils avaient « libéré » ceux qui avaient travaillé la nuit, ne voulant pas leur imposer l’épreuve de passer une journée debout devant les bureaux administratifs. Le préavis de grève, en date du 20 janvier, signalait les destinataires des copies pour information. Parmi ces derniers, il y avait le ministre de la Santé et de la population, le wali et le DSP. Il est signé côté SNAPAP par Khaled Mohamed, Mebrouk Tahar et Boukharchoufa Djamel, membres de la section. Côté SAP, le préavis est signé par Triki Laref, Adjrad Ali, Saidi Miloud, Mahfoud Yahia. Et il précisait que le service minimum serait assuré pendant cette journée de débrayage. Ce que les responsables des deux sections syndicales avaient confirmé.

Aziz Bey

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