Suite à l’appel de la coordination intersyndicale de la wilaya de Béjaïa, composée des syndicats SNTE, CELA, SNAPAP et SATEF, de nombreux travailleurs de l’éducation se sont rassemblés, hier dans la matinée, devant le siège de la direction de l’éducation. À travers cette action, ils exigent, lit-on dans leur déclaration, «la régularisation des salaires des différents corps de fonctionnaires, recrutés durant la présente rentrée scolaire, et de la situation financière, maintes fois réclamée, de 159 ouvriers professionnels et le déblocage urgent des dossiers de retraites déposés par les travailleurs et leur envoi à la caisse nationale des retraites (CNR) de Béjaïa». La déclaration précise que les salaires impayés de septembre à ce jour sont ceux des enseignants sortants de l’ENS, des nouveaux recrutés, des contractuels, des adjoints de l’éducation, des ouvriers professionnels… Pour ce qui est des retraites, le document indique qu’il s’agit des dossiers déposés par les travailleurs au mois d’octobre 2016 à la direction de l’Éducation et que la CNR, selon certaines informations, refuse de recevoir à ce jour. «Submergée» par les appels incessants des travailleurs quant à la régularisation de leur situation financière, la coordination intersyndicale s’est fait un devoir de s’enquérir auprès de l’administration concernée des causes du non-versement des salaires des nouveaux fonctionnaires. Et la réponse obtenue a été «des plus décevantes», déplore-t-on : les dossiers ne sont pas encore visés par le contrôleur financier. Cela a été la goutte qui a fait déborder le vase, c’est à dire qui a suscité une réaction énergique des syndicalistes.
B Mouhoub.