1 391 diabétiques recensés

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Véritable fléau des temps modernes, le diabète se propage à un rythme effarant dans notre société, dont il frappe indistinctement toutes les franges. Et dans la région de Tazmalt, les statistiques de cette pathologie multifactorielle empruntent une courbe invariablement ascendante. Ainsi, les chiffres obtenus auprès de l’association «Espoir» des diabétiques, basée au centre-ville, font état de 1.391 malades, dont 685 femmes, 665 hommes et 41 enfants. «Le nombre de malades que nous suivons régulièrement est en constante progression.

Chaque jours, nous recevons de nouveaux cas, à tel enseigne qu’en l’espace d’une dizaine d’années, les chiffres sont passés ont doublé», révèle un animateur de cette association, qui œuvre avec des moyens limités pour améliorer le quotidien des diabétiques. Il faut signaler que ces statistiques sont loin d’être exhaustives dans la mesure où elles recouvrent une réalité tronquée. «Il y a beaucoup de diabétiques qui ne figurent dans aucun fichier. C’est la partie immergée de l’iceberg.

Ces malades consultent plus ou moins régulièrement leur médecin, prennent leur traitement, en adoptant le profil bas», souligne un praticien installé à la périphérie de la ville. Et de renchérir : «Nous avons aussi dans la population, une proportion non-négligeable de malades qui ne savent pas qu’ils sont malades, car le diabète reste le plus souvent asymptomatique et évolue insidieusement». Un médecin de santé public, pour sa part, note une occurrence accrue de cette pathologie chez la frange juvénile.

«Ce signe est d’autant plus alarmant que même le diabète de type 2, non insulinodépendant, n’est plus l’apanage du sujet âgé, comme c’était le cas il y a une vingtaine d’années», relève-t-il. Pour contrecarrer l’évolution de cette maladie, un médecin spécialiste d’Akbou souligne la nécessité d’organiser des dépistages de masse et de sensibiliser sur les facteurs de risque qui conduisent au diabète. «La lutte contre le diabète ne peut faire l’impasse sur la prévention primaire, la promotion de l’activité physique et l’hygiène de vie, en général», insiste-t-il.

Ayant une multitude de complications, qui sont essentiellement d’ordres cardio-vasculaires, cérébraux-vasculaires (AVC…) et rénales, le diabète doit être correctement pris en charge par «la mise en place d’un schéma thérapeutique personnalisé au profit de chaque patient, associé à une éducation thérapeutique», préconise un professionnel de la santé.

N. M.

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