Le paradoxe !

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La vague de la flambée des prix, quand celle-ci se présente, n’épargne pas la pomme de terre que l’on annonce à chaque fois être à l’abri de ces spéculations

Lors de cette réunion, le ministre a rappelé que grâce au programme mis en place “la culture de la pomme de terre a noté une dynamique et un accroissement lui permettant d’atteindre 3,7 millions de tonnes de production pour cette année. Alors que l’année dernière, elle était de 3,2 millons de tonnes, contre 2,67 millions de tonnes en 2009 et 2,2 en 2008», note un communiqué parvenu hier, à notre rédaction, précisant que le ministre a, par la même occasion, rappelé que “l’objectif assigné à la filière est d’atteindre, à l’horizon 2014, un niveau de production de 4 millions de tonnes de pomme de terre par an”.

Et dans le but d’atteindre cet objectif et de continuer à récolter les efforts du programme mis en place et afin d’augmenter la production de la pomme de terre, les représentants du comité national interprofessionnel de la pomme de terre, qui ont salué ce programme qui a porté ses fruits, insistent sur la nécessité de “réaliser de nouvelles infrastructures de stockage et de conditionnement, faciliter davantage l’acquisition de machines agricoles», lit-on, entre autres, dans le même document.

De leur côté les consommateurs de la reine de la marmite doivent se demander pourquoi autant d’enthousiasme des autorités concernées et du comité national interprofessionnel de la pomme de terre face à cette avancée et cette montée en flèche de la production de la patate. Ceci, étant donné que l’impact sur les étals des marchés et autres commerces ne se fait nullement sentir. Les prix de ce légume, à l’instar des autres d’ailleurs, demeurent les mêmes, toujours un peu trop élevés, et loin d’être à la portée de tout le monde. Notamment, les petites bourses qui s’appliquent à ne dépenser qu’au compte-gouttes.

Les usagers n’ont qu’à aller faire un tour chez le vendeur de fruits et légumes le plus près, pour constater que les tarifs affichés pour ce tubercule ne connaissent aucune amélioration. Au contraire, il enregistre à chaque fois une montée, inexpliquée d’ailleurs.

La vague de la flambée des prix, quand celle-ci se présente, n’épargne pas la pomme de terre que l’on annonce à chaque fois être à l’abri de ces spéculations. En effet, les prix de la pomme de terre se négocient actuellement au niveau des marchés entre 30 et 40 dinars le kilogramme. “De toute façon, augmentation ou pas de la production, cela ne concerne en aucun cas le pauvre consommateur. C’est plutôt les pays importateurs qui vont être heureux, ou alors les spéculateurs qui vont bien gaver leurs chambres froides de pomme de terre pour nous la faire ressortir ensuite, et nous la revendre à des prix inaccessibles», nous déclare un père de famille, rencontré au marché du centre-ville de Tizi Ouzou.

Ceci, sans omettre de signaler qu’à certaines périodes, les occasions en l’occurrence, le prix de ce produit de large consommation atteint des prix faramineux. C’est le cas de le dire pour la période du mois de Ramadhan, de l’Aïd, et d’autres circonstances encore où la pomme de terre devient intouchable. Les tarifs affichés, frôlant les 60 dinars le kilogramme, ne permettent pas de l’acquérir.

Par ailleurs, les autorités concernées, à travers le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, qui a réaffirmé au cours de la réunion avec le comité national interprofessionnel de la pomme de terre, que “les pouvoirs publics sont disponibles pour accompagner fortement les efforts et la dynamique engagés par les producteurs de la filière pomme de terre” devraient plutôt penser à examiner le problème de hausse des prix qui, celui là touche le consommateur en général.

T. Ch.

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