D’un style moderne, ressemblant à celui de la grande Yasmina, Soth ik (ta voix) est le titre du troisième album de la sulfureuse Lydia, qui sortira à la fin du mois. Cet opus est composé de huit chansons traitant du sentimental, en général, et de l’amour, en particulier. La corporation de la chanson kabyle sera ainsi renforcée par cet album de qualité de la jeune chanteuse. Agée d’une trentaine d’années, Lydia, qui vient d’Akbou, a commencé à s’intéresser à la chanson dès l’âge de 14 ans avant de sortir son premier album, à 18 ans, qu’elle intitulera Myihmalen (ils s’aiment). Quatre années plus tard, elle récidivera en mettant sur le marché un autre produit titré Mayela thevghitiyi (Si tu me veux ?) avant de s’exiler en France après des divergences avec des éditeurs qui ont tendance, comme elle tiendra à le souligner, à vouloir imposer leur propre style au détriment de celui de l’artiste. Elle arrêtera de chanter pendant quelques années avant que sa mère ne l’encourage à reprendre. Elle est tellement attachée à la famille, que son petit frère Karim, âgé de 24 ans, ne la quitte pas d’une semelle et est présent dans tous ses clips, Lydia n’a pas voulu décevoir sa maman et c’est ainsi qu’elle reprendra son stylo et son micro pour produire ce troisième album. Revenue au pays cet été pour quelques jours de vacances, Lydia est repartie en France où elle se produira, en tournée, dans la région parisienne dès cette fin de mois de septembre. Avec son visage angélique et sa voix de rêve, Lydia, dont la réussite est toute tracée, subjuguera sûrement son public.
A. Gana