La majorité des laiteries ont intégré le nouveau dispositif

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 » La majorité des laiteries ont intégré le nouveau dispositif de développement de la production nationale de lait « , a indiqué lundi, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa lors d’une réunion de concertation regroupant les membres du Conseil interprofessionnel du lait (CIL)

Ce dispositif exige des transformateurs qui y adhèrent d’intégrer le lait cru dans leur processus de transformation.

Pour rappel, le dispositif est mis en place à travers deux contrats spécifiques. Le premier contrat porte sur l’acquisition par les laiteries d’une quantité de poudre de lait subventionnée en contrepartie d’un engagement pour la transformer dans les conditions d’hygiènes requises, la mettre à la disposition des citoyens aux normes réglementaires et au prix de 25 DA.

Le second contrat consiste en l’engagement de la laiterie à collecter le lait cru, à le pasteuriser et à le revendre à des prix libres moyennant une information distincte et lisible sur le sachet. En contrepartie, la laiterie bénéficiera de la prime d’intégration de 4 DA et, si elle renonce à la poudre de lait importée et n’utilise que le lait cru, elle verra sa prime d’intégration passer à 6 DA pour le litre de lait intégré.

Le ministre s’est réjoui des résultats « positifs » obtenus depuis la mise en œuvre de ce dispositif tel que le développement de la collecte et l’initiative des opérateurs aussi bien publics que privés à développer l’aliment de bétail en vue d’augmenter la productivité et réduire leur dépendance du marché de la poudre de lait. Par ailleurs, M.Benaissa a fait savoir” que les laiteries qui n’arrivent pas encore à intégrer le lait cru dans la production du lait pasteurisé vendu au consommateur à un prix administré de 25 DA/litre, doivent justifier cela avec des « raisons valables » qui les empêchent de collecter le lait cru», a indiqué le ministre lors d’une réunion de concertation regroupant les membres du Conseil interprofessionnel du lait (CIL). Parmi celles-ci, certaines sont situées dans des zones géographiques où il n’y a pas d’élevage et où les conditions de collecte sont difficiles.

Néanmoins elles peuvent s’impliquer dans le développement de la filière par des formations des acteurs et la vulgarisation, a souligné M. Benaïssa. « Il faut qu’ils (les transformateurs) comprennent que leur avenir dépend de la production nationale », a-t-il dit.

Il ya lieu de souligner,que la filière compte 120 laiteries dont 15 appartiennent au secteur public. Quelque 26.000 éleveurs sont liés par des contrats avec les transformateurs, qui gèrent la subvention de l’Etat accordée à chaque maillon de la filière. Parmi les préoccupations soulevées par les membres des comités régionaux interprofessionnels du lait, figure la hausse des prix de l’aliment.

Les éleveurs ont également demandé l’allègement des procédures de mise en œuvre du crédit fédératif pour investir dans la filière, appelant ainsi les transformateurs de céréales à s’impliquer dans l’approvisionnement des éleveurs en son, en réduisant les prix jugés « élevés ».

Samira Saïdj

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