100 dinars pour la navette Aokas-Béjaïa

Partager

Depuis hier, les voyageurs faisant la navette entre Aokas et Béjaia payent le ticket de bus deux fois plus cher. De 25 dinars, il y a moins d’un trimestre de cela, le montant que doit débourser le voyageur est passé à 50 dinars. Effectivement, unilatéralement, les transporteurs ont décidé d’augmenter à compter d’hier, premier jour du mois, de 10 dinars le prix du ticket, le faisant passer de 25 à 35 dinars.

A 35 dinars la place, le voyageur ne payera que le ticket le menant jusqu’à la gare routière, l’obligeant ainsi à rajouter 15 dinars pour prendre le bus de transport urbain de la dite gare, située aux quatre chemins, jusqu’à la ville et vice-versa.

Ce sont en tout 50 dinars que doit débourser chaque matin le voyageur qui est en général un fonctionnaire pour se rendre à son lieu de travail sans oublier le même montant qu’il doit payer le soir pour rentrer chez lui. Cette décision des transporteurs d’Aokas d’augmenter les prix est venue juste après celle de ceux de Taskriout qui ont augmenté de 10 dinars, depuis une quinzaine de jours, le prix du billet de Taskriout jusqu’à Béjaia, soit de 50 à 60 dinars.

C’est apparemment l’effet boule de neige car, semble-t-il, il est attendu de ceux de Kherrata d’en faire de même dans les prochains jours. “Nous étions obligés de procéder à cette augmentation car alors qu’on payait 300 dinars par mois de frais à l’ancienne gare de la passerelle voilà que nous déboursons plus de 4000 dinars par mois au niveau de la nouvelle gare routière», tentera de justifier un transporteur de la localité d’Aokas. Certes, ceci peut justifier cela mais le citoyen doit-il, seul, assumer les multiples augmentations alors que le nouveau SMIG qui entrera en vigueur à compter du 1er janvier n’aura aucune incidence positive sur son salaire à partir du moment où l’article 87 Bis n’a pas été abrogé ni la base de calcul de l’IRG modifiée? A cent dinars de frais de transport par jour, le citoyen d’Aokas qui doit se rendre à Béjaia pour y travailler sera contraint de faire, parfois, l’impasse sur le déjeuner lequel coûte entre 200 et 300 dinars en moyenne pour espérer subvenir un tant soit peu aux besoins élémentaires de sa famille. Nous assistons depuis quelques temps à des augmentations tous azimut dans tous les secteurs et plus particulièrement dans celui des transports sans aucune contrepartie dans la prestation de service. Le moindre effort n’est pas fait. Par exemple, gare à celui qui prendra la place située à l’avant, à côté de celle du chauffeur car si par malheur, il est habillé d’une chemise blanche, il en sortira, certes, du bus avec la même chemise mais cintrée d’un trait noir, résultat de la salissure laissée par la ceinture de sécurité jamais lavée ni même nettoyée par un bout de chiffon mouillée comme aurait du le faire le chauffeur ou le receveur chaque matin au moins. Autre point noir à signaler ; alors que les chauffeurs de ces bus appuient sur le champignon mettant en danger la vie des voyageurs, paradoxalement, ils font poireauter ces derniers pendant parfois un bon quart d’heure à l’arrêt du campus d’Aboudaou dans le but de prendre les éventuels étudiants qui sortiront des cours pour se rendre à Béjaia ou rentre chez eux du côté Est de Béjaia. Le secteur des transports dans la wilaya de Béjaia est sujet à une tourmente et se met à dos la population. D’ailleurs, il y a deux semaines de cela, les citoyens de Bordj Mira et Ait Smail avaient protesté contre la décision des transporteurs de ces deux communes d’augmenter le prix du ticket de bus sans, hélas, que cela ne fasse changer d’avis ces derniers qui ont maintenu cette augmentation jugée par ailleurs abusive par les protestataires.

A. Gana

Partager