Les travailleurs des corps communs observent un sit-in

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Les travailleurs des corps communs et les ouvriers professionnels du secteur de l’éducation ont tenu, dans la matinée d’hier, un rassemblement devant la direction de l’éducation de la wilaya de Tizi Ouzou, pour demander l’amélioration de leur situation socioprofessionnelle.

Ils étaient une centaine de personnes, des travailleurs des corps communs et des ouvriers professionnels du secteur de l’éducation, à avoir répondu favorablement à l’appel de la Coordination de wilaya des corps communs et des ouvriers professionnels (Cwccop), affiliée à l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef) pour un rassemblement, hier, devant le siège de la direction de l’éducation. Ainsi, et à l’instar des bureaux régionaux des autres wilayas, l’Unpef de Tizi Ouzou a rassemblé les travailleurs des corps communs. Ces derniers ont manifesté au cours du sit-in tenu devant la direction de l’éducation, contre “l’indifférence de la tutelle à leurs revendications, suite à la promulgation du nouveau régime indemnitaire propre aux travailleurs du secteur éducatif dans lequel ils ne sont pas admis”. Selon le secrétaire régional des wilayas du centre M. Sarni, “la catégorie des travailleurs des corps communs est véritablement marginalisée, elle se doit d’être intégrée dans le secteur de l’éducation afin de bénéficier de tous les avantages à être des travailleurs à part entière”. Se prononçant sur le dossier de la gestion des œuvres sociales, désormais accordée aux fonctionnaires, l’orateur dira : “C’est un des acquis pour tous les travailleurs du secteur éducatif. Alors qu’avant, ils utilisaient ces œuvres pour nous prendre en otage”. En plus de leur intégration dans le secteur de l’éducation, qui constitue leur revendication majeure, les manifestants réclament l’augmentation des salaires et des primes de rendement à hauteur de 40%, tout en exigeant de bénéficier d’une hausse, à effet rétroactif depuis janvier 2008. Ceci, en plus de la création d’une prime de risque, de la révision des horaires, ou alors, et dans le cas contraire, les considérer en tant qu’heures supplémentaires, de régler la situation des contractuels en leur ouvrant l’accès à des postes budgétaires permanents, le droit à la formation continue, la titularisation des travailleurs et l’indemnisation des travailleurs réquisitionnés durant les examens. Par ailleurs, les membres du bureau local de l’Unpef ont menacé d’un débrayage illimité. La date du 15 décembre est ainsi avancée comme ultimatum au ministère afin de répondre favorablement aux doléances des protestataires. Ces derniers regroupent les travailleurs de l’administration, les agents de sécurité les bibliothécaires, les cuisiniers, entre autres, travailleurs. Il y a lieu de signaler qu’à la fin du sit-in, une lettre de l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef), à travers laquelle étaient transcrites les requêtes et les revendications des travailleurs des corps communs et ouvriers professionnels a été présentée au directeur de l’éducation de la wilaya. Ce dernier, ainsi que ses homologues des autres wilayas, ont pour mission de la transmettre au ministère afin que ce dernier puisse se pencher sur le cas de ces “parents pauvres” du secteur de l’éducation. Il y a lieu de noter qu’une même action de protestation a été observée au niveau des 48 wilayas du pays. Ainsi, cette catégorie de travailleurs du secteur de l’éducation a tenu à porter ses revendications à la tutelle.

Une fois de plus, ce sont les élèves qui se retrouvent pénalisés. Hier, dans plusieurs écoles, les élèves se sont retrouvés sans repas au niveau des cantines scolaires, ou alors avec, en guise de déjeuner, des repas froids. C’est dire qu’après la grève des enseignants, qui n’a été suspendue que la semaine dernière, les élèves risquent de se voir pénalisés par le débrayage imminent des corps communs.

T. Ch.

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