Le cadre de vie dans nos villes et villages se trouve en dégradation continuelle et ce, dans l’indifférence générale, ce qui rend la vue des dépotoirs à nos portes et fenêtres et aussi les meutes de chiens errants comme faisant partie du cadre naturel de notre quotidien. Profitant du laxisme des services chargés de l’hygiène et de la santé publique, dans leur mission de leur livrer bataille, les chiens errants, d’une prolifération phénoménale qui est propre à leur espèce, sont en passe de devenir les maîtres de l’espace urbain à Saharidj. Le jour, les canidés les plus domestiqués, habitués à se faufiler entre la population, choisissent de se poster à proximité du poissonnier ambulant, du boucher ou marchand de volaille, attirés par l’odeur de la viande. Les autres se replient dans la forêt, à proximité de la décharge publique, attendant la nuit pour venir en colonne envahir la ville, organisant des patrouilles en règle dans ses artères, procédant à des fouilles sous forme de perquisitions dans les poubelles des habitants, pour rechercher leur nourriture. Des bagarres nocturnes autour de leur pitance, se déclenchent entre eux et tirent de leur sommeil enfants, malades et vieillards. Ces derniers demeurent impuissants devant ces tapages nocturnes et quotidiens et personne ne sait à qui s’adresser pour s’en plaindre. Un tel phénomène, visible et nuisible, que personne ne peut ignorer, interpelle les autorités qui doivent y mettre le holà non pas par des campagnes d’abattage bien réelle et durable dans le temps, car il y va de la santé publique relevant de la responsabilité de l’Etat.
Mohand Meghellet
