“La croissance économique en Algérie est plus que satisfaisante”

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La chef de la mission du Fonds Monétaire International (FMI), Joel Tojas-Bernaté a affirmé hier à Alger que la croissance économique en Algérie, qui est à 2 et 3% est plus que satisfaisante. Estimant qu’elle reste solide notamment dans le secteur hors hydrocarbures.

“Tirée par les investissements publics avec un effet de retour sur certains secteurs comme le BTP et les services, la croissance économique globale qui s’établirait entre 2 et 3 % est plus que satisfaisante. On s’attend cette année à une croissance de 5 %  » a déclaré hier, M. Tojas-Bernaté sur les ondes de la chaine 3 de la radio nationale. Selon lui cette croissance est due à l’augmentation des dépenses publiques, surtout celles du fonctionnement et d’investissement qui restent selon lui très soutenues  » l’Algérie peut faire face à tout choc qu’on peut envisager dans l’avenir, à cause de ses réserves internationales et l’épargne budgétaire élevées  » a noté le chef de la mission du FMI. Celui-ci a tenu à préciser que, l’économie algérienne doit pouvoir générer plus d’emplois pour pouvoir répondre à ses attentes. Mettant en exergue la nécessité de trouver d’autres moteurs pour la croissance  » il y a besoin d’accélérer la réforme sur le marché du travail. Il faut créer plus d’emplois pour réduire le taux du chômage qui dépasse les 21% chez les jeunes diplômés « .a-t-il souligné. Dans le même sillage M.Tojas-Bernaté a plaidé pour la diversification de l’économie algérienne, pour sortir de la dépendance des hydrocarbures. Le responsable a appelé les banques algériennes à se moderniser et à renforcer leurs capacités d’analyse  » pour qu’elles puissent accroître plus de crédits sans risque « . Concernant le secteur privé le chef de la mission du FMI a indiqué que les efforts engagés par le gouvernement à l’égard de l’amélioration de ce secteur, ne se sont pas véritablement traduits suffisamment  » les récentes mesures précises en faveur des entreprises ne sont pas prises en compte dans l’évaluation du climat des affaires en Algérie. La perception de ce dernier est relativement négative  » a-t-il dit.

Ajoutant qu’il faut attendre un peu pour voir les effets de ces mesures. Dans le même ordre d’idées, le responsable a salué les dispositions retenues récemment pour le secteur privé  » nous avons le sentiment qu’il y a une prise de conscience plus aigu&euml,; du besoin d’améliorer l’environnement de l’entreprise et inciter à l’investissement privé « . Par ailleurs, le chef de la mission du FMI a prévenu de la baisse des prix des hydrocarbures, qui est, selon lui, un risque à ne pas écarter.  » La cirse de la dette souveraine que connaît actuellement la zone Euro, peut causer une baisse des prix des matières premières. Ce qui peut affecter la recette des hydrocarbures « .

Samira Saïdj

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