Presque tous les secteurs d’activités sont touchés par une fronde des fonctionnaires. Il ne se passe pas un jour sans que le parvis de la Centrale syndicale ne reçoit un groupe de travailleurs, qui pour une journée de protestation, qui pour une grève de la faim, et ainsi va la vie…
Pour hier, deux groupes de fonctionnaires, l’un appartenant à l’entreprise publique, Reelec, ex-Sonelec, qui sont en débrayage depuis une semaine, pour réclamer “un nouveau syndicat de leur entreprise, que la direction et l’ancienne équipe de la fédération affiliée à l’UGTA ont refusé malgré l’aval de Sidi Saïd”.
Le deuxième groupe, en grève de la faim illimitée, appartenant à la fédération des Douanes.
Ces syndicalistes des Douanes, en grève de la faim, réclament un statut particulier et un régime indemnitaire, mais cette revendication a été bloquée par le secrétaire général, M. Cheurfa, qui n’a pas réuni les membres de la fédération durant une période de 30 mois, alors que la loi stipule clairement, insistent les grévistes, sur la tenue de réunions périodiques tout les 6 mois.
Ces grévistes de la faim, dénoncent aussi le comportement autoritaire du SG. Sur ce point, ils indiquent que “des pressions énormes sont exercées sur les fonctionnaires”. Ils ajoutent que “depuis le retrait de confiance au SG, soutenu par ailleurs, par la direction générale des Douanes, mutations abusives, dégradations et autres pressions», sont le lot quotidien de ces fonctionnaires. Toute cette effervescence que connaît les Douanes, n’ont pas pour autant arracher Sidi Saïd, patron de l’UGTA, de son silence, pourtant informé dès le début du conflit, dénoncent aussi les grévistes.
Ils racontent que le SG de la fédération a réuni 1/3 des membres de la fédération, en invitant les SG de wilaya à une réunion, sans ordre du jour, tenue au siège de la direction, pour exclure, en bonne et due forme, les récalcitrants. Ils précisent, dans la foulée, que les membres conviés à la réunion, dont les mandats ont expirés depuis belle lurette, n’ont fait “qu’entériner la décision d’exclure les membres de la fédération qui réclament un débat démocratique et serein”.
Devant la persistance des membres de la fédération d’en découdre avec le SG, “une commission de discipline, présidée, par un membre retraité depuis mai dernier, a été mise sur pied, pour procéder à l’exclusion d’une dizaine de membres de la fédération”.
En violation des lois en vigueur, les grévistes estiment que la prise de position en faveur du SG par le DG des Douanes pose problème, car, ils ajoutent que “ne nous sommes pas là pour défendre des intérêts personnels», mais pour mettre “un terme au marasme des fonctionnaires des Douanes», et aussi pour dire halte “aux comportements terrorisant les agents”.
M. Mouloudj