Plusieurs ateliers ont été animés au cours de la 11ème Rencontre des écoles d’art de la Méditerranée qui se tient à Batna, permettant des échanges très fructueux entre les participants et mettant en valeur la beauté picturale et, quelquefois, spirituelle des arts plastiques. De l’avis unanime des membres des 12 délégations présentes, cette rencontre a, en effet, constitué un excellent espace d’échanges interculturels. Les ateliers ont permis aux étudiants et aux enseignants participants de faire valoir leurs talents, chacun selon la technique qu’il a choisie. Pour Müge Burcu, enseignante à la faculté des beaux arts de l’université Hacettepe d’Ankara (Turquie), « le plus intéressant dans cette édition est l’engouement des étudiants algériens pour l’ensemble des ateliers et l’intérêt qu’ils manifestent pour les moindres détails ». ‘‘J’ai décelé chez eux, une grande passion pour les arts et mon bref contact avec eux m’autorise à affirmer qu’ils ont de réels talents, d’énormes potentialités et un esprit ouvert qui leur permettront de progresser rapidement », a-t-elle ajouté . Müge Burcu assure, également, qu’il existe des similitudes entre artistes turques et algériens, même si, précise-t-elle, « en Turquie, les arts contemporains représentent la tendance dominante, alors qu’en Algérie, la tendance classique est plus prépondérante ». Hassane Chaïr, enseignant des arts plastiques à Tétouan (Maroc), estime de son côté que de telles rencontres sont » importantes » pour les responsables des académies, instituts et écoles d’art, pour échanger leurs expériences en matière de pédagogie et d’enseignement artistique et permettre aux enseignants de développer leurs méthodes didactiques ». « Le niveau des artistes du Maghreb n’est pas inférieur à celui de leurs pairs des autres pays, mais les politiques culturelles suivies au nord de la Méditerranée leur ouvrent davantage d’espaces pour apprendre, puis pour créer », ajoute cet artiste.