Rachid Ben Aïssa, ministre de l’Agriculture et du développement rural, a procédé dimanche dernier à l’installation officielle du Conseil national d’administration de la Chambre nationale d’agriculture au siège de cette dernière.
Au lendemain de la célébration du 37e anniversaire de la création de l’Union nationale des agriculteurs algériens, le monde de l’agriculture en Algérie a connu, dimanche dernier, une nouvelle « pratique démocratique », il s’agit de l’installation officielle de Conseil national d’administration de la Chambre nationale d’agriculture.
Ce conseil a été mis en place après près d’une année de suffrages, pour l’installation du même dispositif au niveau de chaque région. Rachid Ben Aïssa renouvellera son vœu de voir « ce nouveau dispositif accompagner la politique agricole du pays ». Le ministre, qui intervenait, avant la cérémonie de la mise en place officielle de ce conseil, sur les ondes de la chaîne 1 de la radio nationale en tant qu’invité de la rédaction, a souhaité que le conseil « se charge des prérogatives et des responsabilité qui lui incombent ». Ce conseil aura pour mission de se pencher sur les dossiers de « la formation, la vulgarisation et la communication, le développement de l’investissement agricole, l’intégration des jeunes et des femmes rurales, le renforcement des services et des organismes d’entraide, les produits du terroir et les labels ».
Le ministre de l’agriculture et du développement rural s’est, par ailleurs, félicité des résultat obtenus grâce aux multiples dispositifs mis en place dans le secteur de l’agriculture, et ce dans le but d’aider et de soutenir les agriculteurs, « c’est le cas des crédits agricoles », et comme l’a signifié le directeur de la BADR, invité à cette même émission, « ont été remboursés à 100% dans certaines régions du pays ». Toujours au cours de son intervention à « l’invité de la rédaction » de la chaîne 1 de la radio nationale dimanche dernier, et à la question de savoir où se situe le secteur de l’agriculture nationale entre celle des pays voisins, Rachid Benaïssa, sceptique, dira que c’est « selon le produit » précisant que « si l’on parle des moyens matériels et autres méthodes agricoles, ainsi que de la production céréalière, l’Algérie est un peu loin du niveau atteint par ces pays voisins. Mais pour ce qui est des viandes rouges, de la pomme de terre et des fruits et légumes, nous sommes sur la bonne voie et un peu en avance. Et c’est la même chose pour ce qui est de l’utilisation des engrais et des aides proposées aux agriculteurs », tonnera le premier responsable national du secteur de l’agriculture et du développement rural qui enchaînera pour dire que « malheureusement, dans notre pays, toutes les capacités réelles ne sont pas encore exploitées ».
Par ailleurs, il se tient, depuis avant-hier lundi et jusqu’au 24 novembre, le 7e Salon national de l’agriculture « Agro expo » à la Safex d’Alger, avec la participation d’agriculteurs de 18 pays étrangers, dont la France, l’Espagne, l’Italie et la Tunisie… En plus du Maroc, en tant qu’invité d’honneur pour l’édition de cette année. Inscrit dans la « continuité de la consolidation de la politique du renouveau agricole et rural », thème de ce salon, le ministre dira qu’en tout « 30 stands sont installés pour accueillir les exposants à partir de demain (aujourd’hui Ndlr). Le pays invité d’honneur, le Maroc en l’occurrence, est présent avec une délégation de plus de 150 participants, spécialistes de l’agriculture et exposants, en plus du ministre marocain de l’agriculture », signalera M. Benaïssa. Il ajoutera, par la suite, que de « telles manifestations sont nécessaires afin de créer un échange dans le domaine entre les participants. Les agriculteurs algériens pourront, ainsi, profiter de l’expérience à travers cet échange avec les autres agriculteurs étrangers qui connaissent une réelle avancée en la matière. Nous pourrons même assister à la signature d’accords entre des promoteurs algériens et étrangers ». Abondant dans le même sens, le ministre avouera : « j’ai même eu vent d’accords possibles avec des agriculteurs du pays voisin, le Maroc, dans le domaine de l’apiculture notamment ».
T. Ch.