Les autorités réclament un centre de la formation professionnelle

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Comme toutes les communes rurales reculées et enclavées où les analphabètes se comptent par centaines, en dépit des efforts énormes que Etat déploie pour assurer une instruction pour tous et ce, par la création d’écoles et la formation d’encadreurs pédagogiques, la commune de Benidjellil n’est pas épargnée par le phénomène de l’analphabétisme. En effet, les gens qui n’ont jamais fréquenté l’école ou qui n’ont pas poussé loin leurs études sont nombreux notamment chez la gent féminine, la frange la plus touchée, et les tabous de la société en sont la principale cause. Conscientes de ce problème, les autorités locales font tout pour assurer une bonne scolarité aux enfants et la formation aux adultes qui en ont besoin. Pour cela, elles font de leur mieux pour la création d’un centre de la formation professionnelle dans leur commune. «Nous avons deux écoles primaires fermées pour manque de cartes scolaires. Pour ne pas les laisser à l’abandon on a pensé les utiliser comme centres de formation pour adultes. L’année passée, comme on avait beaucoup de stagiaires qui suivaient des formations au centre de Beni Maouche, on a négocié avec son responsable pour la création d’une antenne à Benidjellil. Les négociations ont abouti et l’une des deux écoles fut alors transformée en centre qui a démarré avec 35 stagiaires. Tout le monde était gagnant dans l’affaire. La municipalité économisait les charges de transport, les parents l’argent de poche donné à leurs enfants pour le repas de midi et les stagiaires gagnaient du temps. Seulement, 15 jours après, le responsable du centre de Béni Maouche nous a signifié la fermeture de l’annexe de Bénidjellil, et pour cause : l’enseignante qui assurait les cours a été remerciée pour fin de contrat», a expliqué l’adjoint au maire Cheurfa l’Hachémi qui ne désarme pas quant à la création d’un centre ou d’une annexe de la formation professionnelle dans sa commune. «Cette année, nous avons 65 stagiaires dont 55 filles qui suivent des formations au centre de Beni Maouche. Deux bus leur assurent le transport matin et soir. Beaucoup de filles souhaitent faire une formation pour leur insertion dans la vie active, mais elles butent sur le refus des parents arguant le manque de moyens et l’éloignement du centre. Pour toutes ces raisons et pour aider la population à se prendre en charge en éradiquant ou, du moins, en diminuant l’analphabétisme, un centre ou une annexe de la formation professionnelle s’impose à Benidjellil. Nous ferons tout ce qui est en notre devoir pour sa création et je demande aux responsables politiques, de l’administration et de la formation professionnelle de nous aider pour la concrétisation de ce projet noble qui garantirait une instruction pour tous», a-t-il ajouté.

L. Beddar

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