L’événement se voulait grandiose. La première Rencontre maghrébine sur la musique citadine a été abritée par le Théâtre régional de Béjaïa du 15 au 19 décembre. L’association initiatrice du projet, Ahbab Cheikh Sadek El Bjaoui, sous le patronage du présidant de l’APC de Béjaïa, s’enorgueillit que cette manifestation soit «une première du genre à Béjaïa», comme nous l’a confié lors d’un point de presse, Fatah Imloul, attaché à la communication de l’association. En plus des spectacles inscrits à l’affiche, le programme a été ponctué par des rencontres sur les différents styles d’interprétation de cette musique que les organisateurs veulent pérenniser au niveau de Béjaïa. «Cette première édition se veut un hommage à des maîtres de la région, Cheikh Hachemi Mahindad, Alloua Mahindad, Cheikh Sidi Ali Baba Ahmed…», dira, pour sa part, Rochdy Bouyahia, président de ladite association. Cycle de conférences, spectacles musicaux, débats, mais aussi expositions de livres sur l’historiographie de cette musique, ont été au menu de cette rencontre. Celle-ci a été rehaussée par la participation de plusieurs associations des quatre coins d’Algérie, voire même d’autres pays. Pour la participation étrangère, le Maroc a été représenté à cet événement avec le maître incontesté Omar Chahid (Oudjda, Maroc). Par ailleurs, il est à noter qu’un projet de partenariat avec la direction de l’éducation et le centre des inadaptés mentaux est à l’étude. L’association oriente tous ses efforts pour la préservation et le développement de ce style musical. Nous devons, déclare Rochdy Bouyahia, « passer le flambeau et aider les jeunes intéressés ».Pour revenir au programme de cette rencontre, il est à préciser que le cycle des conférences a pris effet le samedi 17 décembre. Cette activité s’est déroulée à la petite salle du Théâtre et animée par des spécialistes en la matière. M. Fatah Imloul a été le premier intervenant. Abdelkader Bendaâmeche et Driss Srairi (Maroc), ont, quant à eux, animé la deuxième conférence dont la thématique portait sur le patrimoine immatériel en mouvement.
Nabila Guemghar