C’est l’un des projets sur lequel compte beaucoup la population de Tizi Gheniff, estimée à plus de quarante mille habitants.
Il s’agit de la polyclinique dont les travaux tirent à leur fin.D’ailleurs, il ne reste que les réseaux d’AEP et de gaz qui devraient être pris en charge par les autorités locales. Dernièrement, une délégation, présidée par le directeur de la santé et de la population de Tizi-Ouzou et accompagnée par les responsables locaux, a fait une visite d’inspection sur les lieux. Selon une source locale, dans quelques jours, l’infrastructure aura ses équipements et son inauguration est, en principe, prévue pour le premier trimestre de l’année 2012. A Tizi Gheniff, cette structure urge, quand on sait que l’actuel centre de santé abrité par les locaux datant de l’époque coloniale, ne répond plus aux besoins des centaines de patients qui le prennent d’assaut quotidiennement. Nous avons appris, aussi, que cette polyclinique aura un statut un peu privilégié car elle va fonctionner H24. De même qu’il y est prévu tous les services dont les citoyens pourraient avoir besoin. Si cette infrastructure sanitaire est déjà acquise, la daïra de Tizi Gheniff, regroupant les communes de Tizi Gheniff et de M’Kira, aspire aussi à bénéficier d’un hôpital de soixante lits. « Une fois que les bidonvilles seront éradiqués, notamment la cité située en hauteur de la polyclinique, nous aurons cet hôpital. Même le wali avait donné son accord de principe », nous dira une source locale proche du dossier. Il faut dire que cette demande est de longue date. Tout le monde se rappelle qu’au début des années 2000, lors des visites successives d’anciens walis et de ministres, les autorités locales et le mouvement associatif avaient bel et bien attiré leur attention sur ce manque. Avec plus de cinquante cinq mille habitants, et quand on sait que les villages les plus reculés de M’Kira se trouvent à des dizaines de kilomètres de Draâ El Mizan, ce projet est devenu plus que nécessaire. Combien de fois avons-nous entendu que des malades, évacués de leurs villages vers l’hôpital Krim Belkacem de Draâ El Mizan, avaient succombé en cours de route. Certains hameaux de M’Kira se trouvent presque à une cinquantaine de kilomètres de Draâ El Mizan et leurs malades sont souvent acheminés à l’hôpital de Bordj Menaïel.
Amar Ouramdane