A Maâtkas, une commune au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, plusieurs projets censés améliorer l’état des lieux et donner à la population locale des espaces pour s’adonner à la pratique sportive, culturelle, éducative et scientifique ne sont toujours pas achevés au grand dam des habitants.
A commencer par le projet portant réalisation d’une aire de jeux au chef- lieu. Ce chantier rentrant dans les programmes de développement communaux lancé depuis déjà 2010 est toujours en cours. «Les travaux de terrassement sont achevés depuis un certain nombre de mois. Actuellement, ce sont les travaux de gabionnage qui sont en cours. Il est aussi question de réalisation d’une clôture et de vestiaires», indiquera le P/APC. Rappelons tout de même que l’APC a prévu la réalisation d’un stade communal, mais en cours du projet, il s’est avéré que des fils de moyenne tension sont juste à proximité. Pour les délocaliser, la Sonelgaz a exigé une enveloppe conséquente que la commune ne pouvait prendre en charge. Du coup, on décida d’opter pour une simple aire de jeux. Seulement le projet tarde à être finalisé. Les footballeurs et les sportifs sont contraints d’aller jusqu’à Souk El Tenine pour chausser leurs crampons. Pour ce qui est de la bibliothèque communale, un projet FCCL accordé à la municipalité depuis 2008 pour un montant de 1,8 milliard de centimes, le chantier connaît aussi un retard. Le montant initial étant épuisé et l’infrastructure n’était qu’au stade des grosses œuvres. L’APC a dégagé un premier montant de 200 millions de centimes en vue d’installer la boiserie et de clôturer l’infrastructure. Actuellement, ce sont 500 millons de centimes qui sont mis pour les travaux de finition. «Même avec cette somme, la bibliothèque ne sera pas opérationnelle. Il nous faudrait encore un montant supplémentaire», déclarera le même interlocuteur. Le chantier de réalisation de la crèche communale lancé depuis 2008, est simplement à l’arrêt. Le montant initial de 1,1 milliard est épuisé et l’infrastructure n’est qu’au stade des grosses œuvres. Signalons qu’à Maâtkas aucune crèche digne de ce nom n’est disponible. Les couples travailleurs sont sommés de solliciter les services du privé. A ce sujet, le maire déplorera : «Le montant accordé n’est pas suffisant. Nos concitoyens sont contraints de solliciter les crèches fantômes du privé qui ne jouissent d’aucune commodité et qui ne respectent aucune norme. De simples garages transformés en crèches et déplumant nos concitoyens. L’instance concernée est invitée à nous allouer une subvention d’un milliard de centimes pour concrétiser le rêve des parents et de leurs enfants en bas age». Sur un autre registre à savoir celui des locaux commerciaux, rentrant dans le cadre du président de la république, le constat n’est pas meilleur. Le retard est un dénominateur commun. Pour rappel à Maâtkas, ce sont 75 locaux qui sont en construction. Le premier lot de 31 locaux est, nous dit-on à l’APC, achevé. Quant aux 44 locaux restants, les travaux sont au stade des grosses œuvres. Rappelons que les jeunes diplômés de la commune de Maatkas attendent ces locaux avec impatience. Ils sont pour le moment rongés par les affres du chômage et du désoeuvrement. Un d’entre eux que nous avons rencontré au chef lieu regrettera : «Ces locaux sont une aubaine pour les jeunes. Nous les attendons depuis des années pour enfin avoir la chance de nous lancer dans la vie active. Hélas, ce chantier s’éternise et nos peines aussi. Les responsables concernés sont appelés à mettre les bouchées doubles en vue de mener ce projet à terme». En somme, le totalité des projets dont à bénéficié la commune de Maâtkas sont à la traîne au grand dam des habitants et autorités locales. L’insuffisance des cagnottes et la lenteur des procédures sont dans la plupart des cas les causes du retard.
Hocine T.