Trois millions d’Algériens atteints de maladies rénales

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Le président de la Société algérienne de néphrologie dialyse et transplantation (SANDT) a estimé lors d’un point de presse hier à Alger, que trois millions d’Algériens sont touchés par les maladies rénales, précisant que pas moins de 7 000 patients sont en attente d’une greffe.

“L’augmentation régulière du nombre de malades atteints de maladie rénale chronique est très préoccupante. Les estimations montrent qu’à l’échelle nationale 1,5 million d’Algériens souffrent de cette maladie», a estimé le Pr Rayane, président du la SANDT, lors d’un point de presse donné au forum du quotidien national El Moudjahid, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale du rein. Estimant que les causes principales de cette maladie reste l’augmentation prévalence du diabète et de l’hypertension artérielle. Dans ce sens, le président de la SANDT a fait savoir que la création de l’Agence nationale de greffe d’organes, de cellules et de tissus sera opérationnelle prochainement. Ce qui va permettre de régler l’aspect organisationnel. Il a tenu à annoncer également la mise en place de l’Institut national du rein, qui va voir le jour cette année. Concernant la transplantation rénale, le professeur a estimé qu’elle est inadaptée malgré les dispositions légales et religieuses très favorables. “Pas moins de 7 000 patients attendent un rein, et 70% d’entre eux n’ont pas de donneurs», a-t-il dit. Ajoutant que ce nombre de patients en attente d’un rein providentiel ne fait que croître d’année en année, en raison du nombre limité de greffes effectuées chaque année.

“L’Algérie accuse un déficit flagrant en nombre de transplantations rénales, l’objectif à atteindre est de 500 greffes au minimum par an, et pour cela, il faudrait multiplier par cinq l’activité actuelle de greffe rénale. Cet objectif ne pourrait en aucun cas être atteint, si on ne développe pas en parallèle les prélèvements à partir de donneurs en mort en céphalique», a souligné le président. Dans le même sillage, le professeur a tenu à mettre en exergue l’importance de la mis en place de campagnes de sensibilisation sur la nécessité de la transplantation rénale. “C’est un problème de culture, la majorité des Algériens refusent de donner leur rein, car 90% des familles refusent qu’on prélève leurs organes», a-t-il attesté. En termes de chiffres détaillés, le président de la SANDT a estimé que la prévalence de l’insuffisance rénale chronique traitée en 2011 a atteint 470 cas par millions d’habitants. Ajoutant que 15 232 patients bénéficient actuellement d’un traitement par hémodialyse dans 274 centres de dialyse, dont 183 enfants et les 87 autres sont en dialyse péritonéale.

Samira Saïdj

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