lLes infrastructures de la formation professionnelle demeurent insuffisantes à Boumerdès. Plus de 2500 inscrits sont déjà répartis sur les 15 structures de formation que compte ce département. Le chiffre sera graduellement reveu à la hausse, compte tenu du nombre de “rejetés” de l’école que le secteur doit impérativement recruter selon les orientation du gouvernement. Les centres de formation ne peuvent fournir, a-t-on indiqué, que 1790 places. Et pour tenter de contourner le problème de l’indisponibilité, on recourt, ici et là, aux classes tournantes. Il y aura aussi des fonctions par apprentissage, en plus de la promotion de la formation continue en fin d’après-midi.Pour les 10 CFPA, 7 annexe et 2 instituts de la wilaya, l’on ne dispose que de 270 formateurs, dont une centaine de vacataires. Un manque criant d’enseignants qualifiés, alors qu’on veut adapter la formation professionnelle aux nouvelles exigences du marché de l’emploi entre autres, le savoir faire et la rentabilité dans un rythme régulier. Certes de nouvelles spécialités, hôtellerie, restauration, réception, viennent d’être introduites au niveau du nouvel institut d’hôtellerie du Figuier. Certes aussi, deux nouvelles structures de formation professionnelle ont été réalisées cette année à Chabet El Ameur et Béni Amrane, en plus des structures détachées créés aussi bien à Ammal qu’à Sidi Daoud. Pourtant, si la masse des exclus (de lycées et collèges), avoisinant 9000, opte pour une formation profesionnelle, le secteur local concerné n’accueillera que 2000 places pédagogiques et moins de 300 formations.Le déficit infrastructurel sera partiellement comblé, escompte-t-on, avec l’ouverture, au mois de février prochain, d’une autre annexe à Ouled Moussa. Il y a aussi la contribution de l’UNFA dans la formation de la femme rurale, notamment dans les métiers de l’artisanat et les arts ménagers. 800 femmes ont été formées dans cette optique durant l’année précédente, a-t-on rappelé.Pourtant sur le terrain, les apprentis stagiaires sont souvent exploités à souhait par les employeurs, et d’autres peinent encore à trouver un établissement pour leur stage pratique.
Salem Haddou