Une maladie étrange ravage les oliviers

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Plusieurs propriétaires d’oliveraies nous ont fait part de leur inquiétude suite à l’apparition d’une étrange maladie observée depuis jeudi sur les oliviers, dès la fin des importantes chutes de pluie qui ont touché la région.

Sur le terrain, il est visible effectivement que de nombreux oliviers notamment âgés subissent une importante perte de feuilles qui forment déjà un épais tapis par terre. Ce qui n’est pas sans provoquer une vive inquiétude des agriculteurs pour lesquels la récolte d’olive constitue la principale sinon l’unique source de revenus. S’il est encore trop tôt pour jauger de l’impact de ce phénomène qui n’est qu’à ses débuts tant sur la prochaine récolte que sur l’olivier lui-même, il n’en demeure pas moins qu’il est déjà assez important et doit susciter la réaction des services de l’agriculture. Des services qui doivent procéder à des analyses pour en connaître la raison. Fait inquiétant, ces feuilles qui forment un amas au dessous de chaque olivier sont vertes, ni fanées ni encore moins asséchées, par conséquent, ne comportant aucun signe externe de maladie qui expliquerait leur chute. D’aucuns amputent cette perte de feuilles aux abondantes chutes de neige or, si l’on se base sur l’expérience de 2005 qui a enregistré des neiges beaucoup plus importantes que celles de cette année, cette hypothèse ne tient pas la route sachant qu’après ces premières neiges, les feuilles ne sont tombées qu’après un assèchement complet sur les branches. L’on se rappelle qu’en cette période les cimes des oliviers semblaient être léchées par des flammes étant complètement roussies. Il a fallu attendre l’année suivante pour voir de nouvelles feuilles vertes remplacer celles mortes, quant à la récolte d’olives il a fallu attendre 2 ans encore pour voir les oliviers donner de nouveau des grains. Quelle que soit l’origine de ce phénomène évoqué il doit être pris en charge rapidement et éventuellement prodiguer des traitements adéquats aux oliveraies atteintes. Notons enfin que les agriculteurs expérimentés soignent les oliviers sur lesquels apparaît n’importe quelle maladie en procédant à leur taille. Mais le début du mois d’avril marque la fin de la période de la taille, donc de ce côté c’est trop tard, il n’y a rien à faire.

Reste à espérer qu’un traitement chimique pourra aider les oliviers à reprendre des forces pour pouvoir résister contre cette maladie qui se manifeste par une chute abondante de feuilles. Un symptôme qui n’est qu’à ses débuts mais qui risque de se propager rapidement, d’où la nécessité d’une intervention des services concernés pour en tirer les conclusions qui s’imposent.

Oulaid Soualah

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