«Nous sommes tous des novembristes et des musulmans et personne ne doit monopoliser ces deux valeurs».
C’est en réponse, d’abord, à Belkhadem qui, la veille, avait déclaré dans la salle omnisport de Djelfa que « le FLN a eu son acte de naissance le 1er novembre 1954, nous ne sommes pas comme les partis qui sont nés la veille », et ensuite, envers les partis dits islamistes, lesquels, dira-t-il, « veulent soit disant unir le peuple autour de l’Islam. Alors qu’ils donnent l’exemple en s’unissant, et à dix, c’est plus facile de s’unir au lieu de tenter d’islamiser un peuple déjà musulman. Ils ne veulent, les uns comme les autres, que le trône pour assouvir leurs desseins inavoués. Ils n’ont aucun état d’âme envers le peuple, ni envers le tout puissant. Les consorts de ces partis n’ont aucune patrie à respecter, mais ils en tirent profit en faisant d’elle un registre de commerce. Ils n’ont aucune foi et font de l’islam un registre de commerce ». Aussi, Benyounés évoquera l’Algérie avec ses tripes, c’est ce qui enflammera la salle qui était pleine comme un œuf. Lorsqu’il annonça qu’il a fait partie des équipes de Bouteflika qui ont œuvré pour la réconciliation et la paix en Algérie, son auditoire criera : « One, two, three… viva l’Algérie !». Il reviendra sur le plan économique où il défendra la nécessité impérative, dira-t-il, de « lever toutes les contraintes liées au foncier agricole et industriel », en précisant que lorsque les personnes se sentiront libres, ils produiront plus et mieux.
Djilali Harfouche

