Journées sur le patrimoine historique de la wilaya

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De par sa diversité et son immense richesse, le patrimoine historique constitue un avantage inestimable puisé dans notre histoire et permet l’épanouissement de notre peuple. Prochainement une bonne initiative sera effectuée d’ailleurs par l’association Histoire et archéologie de Bouira, qui organisera des journées d’études sur le patrimoine culturel et historique de la wilaya de Bouira, les 17, 18 et 19 mai prochains. Cela sera une heureuse opportunité pour intéresser le public, et particulièrement les jeunes, sur ces références de la mémoire collective et qui illustrent notre identité d’une grande nation libre portée vers l’universalité. A commencer par la ville de Sour El Ghozlane la ville qui se trouve à 35 Km au sud du chef-lieu de wilaya, Bouira, appelée Auzia du temps de l’occupation romaine, et aussi, Aumale pendant la colonie française. Cette ville abrite des vestiges qui représentent les deux périodes historiques. Ajouter à cela ceux identifiant le passage de l’époque ottomane, en plus explicite, turque. Une cité historique dans laquelle subsistent encore aujourd’hui les hautes murailles qui entourent Sour El Ghozlane, telle une citadelle protégée des envahisseurs. Les quatre portes en forme d’arc et ses bastions, une ancienne caserne, l’hôtel de ville, le centre hospitalier, le siège de l’ancienne sous-préfecture. Egalement une école où l’acteur français Jean Claude Briali, Djamel Amrani, Boulenouar Messaour ainsi que Mustapha Lachref, ont fait leurs premières classes. Non loin de Sour El Ghozlane en allant vers El Hakimia tout au Sud, se trouve le mausolée de Takfarinas, le héros berbère qui lutta vaillamment contre l’envahisseur romain et mourut de manière héroïque. Dans le but de perpétuer sa mémoire, le secteur de la culture a décidé de lui édifier un tombeau. Cette région a vécu le passage des Romains, des Arabes, des Turcs et des Français, pour ne citer que ces civilisations qui ont laissé leurs empreintes, à l’exemple également du style arabo-musulman par ces anciennes mosquées. On retrouve également le style ottoman qui s’identifie par les forts qui témoignent du passage des ottomans, à l’exemple du plus imposant de Draâ El Bordj, qui se trouve dans la ville de Bouira. Jadis ce fort faisait l’objet de bastion avec un phare au dessus de la plaine de Draâ El Bordj. Aujourd’hui, le fort turc se retrouve dans un état de dégradation avancé bien que ce site ait été proposé à la classification comme patrimoine national et pourquoi pas universel au vu de son impact historique. Un travail de rénovation et de remise en état attendent toujours le fort turc en question par le secteur concerné. Pour revenir à la ville de Sour El Ghozlane, l’antique Auzia, ou Aumale, comme on aime si bien l’appeler, elle peut se targuer de préserver la gare ferroviaire, la banque, l’ancienne église, la mairie, l’opéra, le square… Ceci n’est qu’un pan des vestiges historiques dans la région sud de la wilaya de Bouira. La région ouest, recèle des restes d’histoire qui témoignent du valeureux combattant El Mokrani, à titre d’exemple, et bien d’autres ruines.

Fahem H.

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