Sept longues années, jour pour jour, nous séparent de la disparition d’un des monuments du judo béjaoui, Allaoua Bennai, qui a opté pour cette discipline au tout début de l’indépendance du pays au sein du Judo Club de Bougie (JCB), un club qui a disparu. Dda Allaoua comme l’appelaient les intimes, est né en 1936 et a pratiqué plusieurs disciplines avant de choisir en 1963 le judo. Suite à ses qualités techniques indéniables, il a pu s’imposer au sein de son club en décrochant un certain 2 septembre 1969 la ceinture noir (1er Dan) à Lakhdaria (Bouira). Apres plusieurs succès au niveau national, il a pris le chemin de la France en 1970 où il a intégré un club de Marseille avant qu’un fâcheux accident de la circulation l’éloigne de la discipline. Il est resté une quarantaine de jours en coma, il a pu s’en sortir mais sans pouvoir reprendre la pratique du judo où dès son retour à Béjaïa, plusieurs de ses amis lui ont conseillé d’ouvrir une salle pour inculquer son savoir-faire aux nouvelles générations, chose qu’il a refusée malgré leurs insistances. Son fils, Ghani, pense que «les autorités locales et la DJS doivent faire un geste, à titre posthume, envers cette personne qui a beaucoup donné à la discipline. Il est méconnu au sein même de la famille du judo alors qu’il en est l’un des doyens à Béjaïa. Ils peuvent organiser un jubilé ou lui dédier un tournoi de judo pour immortaliser sa mémoire et faire connaitre son parcours». Le souhait de Ghani est de voir son fils âgé actuellement de 3 ans reprendre le flambeau du judo pour honorer la mémoire de son grand-père.
Z. H.