Le transport en commun se fait rare

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Les citoyens de la commune de Raouraoua, située à une trentaine de kilomètres au sud du chef-lieude la wilaya de Bouira, souffrent d’un manque de transport en commun.

Ainsi et selon les dires de bon nombre d’usagers, les transporteurs ont déserté cette localité. En effet, c’est ce qui nous a été donné de constater lors de notre déplacement sur les lieux. Il est vrai que pour espérer voir arriver un bus à l’horizon, il faut s’armer de beaucoup de patience. D’ailleurs, au niveau du principal arrêt de bus de la ville, les transporteurs en commun ne se bousculent pas pour desservir la population. Interrogé sur le sujet, cette dernière ne s’explique pas cette « pénurie » de bus. «On ne comprend pas pourquoi le transport manque cruellement au niveau de notre localité», dira une femme lasse d’attendre le bus à destination de Aïn  Bessam. Un autre citoyen, lui aussi désespéré de trouver un bus pour l’emmener vers la ville de Bouira, n’a pas manqué de crier sa colère face à cette situation. : « Ces transporteurs privés dictent leur loi! Ils travaillent quand bon leur semble, et en plus, ils nous font payer la place au prix fort! C’est la jungle », a-t-il fait remarquer. Après plus de 25 minutes d’attente sous un soleil de plomb, un bus pointe enfin le bout du capot! Au niveau de notre arrêt, tout le monde est sur le qui-vive, et « calcule » approximativement, l’endroit où ce bus va se garer…S’ensuit une véritable cohue, dans le but de monter en premier. Pas de quartier, ni de sentiments, tous les coups sont permis, même les plus bas. À l’image de cette vieille femme, qui s’est fait voler sa place par un jeune adolescent impétueux. Du côté des transporteurs, on se défend de tout abandon de cette localité et pointent du doigt la DTW de Bouira, laquelle selon eux, ne délivre pas suffisamment de lignes en direction de cette commune. « On est seulement une dizaine de transporteurs à activer au niveau de cette ligne, c’est bien peu, par rapport à la demande », nous a expliqué Hicham, transporteur de son état. Avant de préciser que bon nombre de ses camarades ont émis des demandes de lignes reliant Bouira à Raouraoua, ou Aïn Bessam-Raouraoua, mais en vain. Quoi qu’il en soit, cette situation pénalise fortement les usagers, qui par dépit se rabattent sur les taxieurs clandestins, se trouvant aux abords des arrêts de bus.  

Ramdane B.

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