Le dépotoir d’ordures ménagères se trouvant sur le CW141, plus précisément à la sortie du pont de l’oued Soummam à Biziou et qui a disparu depuis des mois, est de nouveau relancé par des pollueurs de tout bord qui ignorent apparemment l’importance de ce lieu considéré comme la vitrine de la haute vallée de la Soummam par les milliers d’automobilistes fréquentant cette route journellement. Des tas d’immondices sont jetés à cet endroit, jonchant ainsi les deux accotements de cette route. Situé non loin de la zone d’activités de Taharacht, fleuron industriel de la ville d’Akbou, l’endroit est colonisé par les chiens, chats et oiseaux qui se disputent quotidiennement les festins sous les yeux ébahis des milliers de voyagistes.
Ce qui est hallucinant, c’est qui sont censés prendre les mesures qui s’imposent contre les contrevenants qui polluent l’espace, ferment les yeux sur un site défiguré par les saletés de tous genres, allant des ordures ménagères aux déblais des maisons dont les détritus portent un sacré coup à l’environnement. Les sacs en plastique emportés par le vent tournoient dans l’air et des emballages en papier et en plastic jonchent la chaussée. Dans des pays qui respectent la nature, une telle région aurait été classée zone touristique, avec ses paysages enchanteurs qu’offre la montagne de Gueldamen, qui se dresse comme une muraille devant le douar d’Ath Aïdel et l’immense océan qu’est le barrage de Tichy Haft. Cette situation, est-elle une manière de souhaiter la bienvenue aux touristes se rendant à Seddouk pour visiter Takhalouith de cheikh Belhaddad ou la station thermale de Sidi Yahia pour se relaxer ou encore aux villages proprets et ardents de la région à la découverte du vieux bâti charmeur et des modes de vie ancestraux bien conservés. Quoi qu’il en soit, l’endroit ne mérite pas un tel sort et il est du devoir des autorités de penser à le rendre propre.
L. Beddar