Affrontements évités de justesse

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Les jeunes de la cité des 400 logements à Draâ Ben Khedda se sont insurgés, dans la matinée du jeudi dernier, contre la construction de coopératives sur des espaces verts jouxtant leur cité. La colère est montée d’un cran, quand l’un des coopérateurs, qui n’est autre que l’ex gardien de buts de la JSK et de l’équipe nationale, Lounès Gaouaoui, a décidé d’entamer les travaux. Ce fut alors le début de la pagaille et le traditionnel scénario des routes barrées, des pneus brûlés et des barricades. Le pire a été évité grâce à l’intervention de la police qui a réussi à calmer les esprits dans les deux camps. Forts de documents qu’ils exhibent, les coopérateurs se disent dans leurs droits, étant donné qu’ils ont toutes les autorisations, en bonne et due forme, pour entamer leurs constructions. Il faut dire que ces coopérateurs ont été réconfortés et encouragés dans leurs projets, la veille, par les propos du DUC qui, au cours de son intervention durant la session de l’ APW du 18 juillet 2012, avait répondu à l’un des élus qui l’avait interpellé sur le sujet, en ces termes: « Ils sont tous en possession de permis de construire et d’actes de propriété. Ils sont dans la légalité! ». Pendant ce temps, de nombreux jeunes des cités 200, 250 et 400 logements, ont organisé un sit-in devant le siège de la wilaya pour crier leur colère. A leur tour, ils montraient les décisions prises par l’ex wali pour bloquer toute construction de coopératives sur des espaces verts, notamment entre les bâtiments de ces mêmes cités. L’OPGI a conforté la position de l’ex wali avec une instruction similaire en 2010, désapprouvant toute construction de coopératives sur les espaces verts. Qui a tort ? Qui a raison ? Cette situation ne peut pas durer plus longtemps. Les habitants des cités refusent, catégoriquement, d’être asphyxiés par des obstructions d’air, de lumière et de soleil, « Nous irons en justice, s’il le faut, mais il n’y aura pas de coopératives sur les espaces verts de nos enfants ! », s’écrient les riverains.

A. T.

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