La France et l’Algérie se sont mises d’accord pour s’entendre, d’ici à la fin octobre, sur plusieurs problèmes, a déclaré avant-hier, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, lors d’une audition publique devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale française. Face aux parlementaires français, Laurent Fabius qui vient d’achever une visite officielle de deux jours en Algérie, sur invitation de son homologue algérien Mourad Medelci, et durant laquelle il avait été reçu en audience par le président Bouteflika, a indiqué que les deux pays sont tombés d’accord pour boucler tous les dossiers avant la fin du mois d’octobre, soit juste avant la visite du Président François Hollande en Algérie prévue avant la fin de l’année. « Nous sommes tombés d’accord avec nos amis algériens pour dire septembre-octobre, on boucle tous ces dossiers », a-t-il dit, en rappelant s’être rendu récemment en Algérie pour une première visite qu’il a jugé « très positive ». Dans son allocution, le chef de la diplomatie française a détaillé les différents dossiers qui devront être traités entre les deux pays en vue de la concrétisation d’un partenariat, qualifié selon lui de très haut niveau. « Nous avons prévu la concrétisation d’un partenariat nouveau de très haut niveau qui pourrait être signé à l’occasion d’un voyage du président François Hollande en Algérie, en principe à la fin de l’année », a indiqué en effet, le représentant du nouveau gouvernement français, décidé plus que jamais à tourner la page de celui incarné cinq ans durant, par la droite de Nicolas Sarkozy marqué par un froid entre la France et l’Algérie, notamment sur le dossier de la mémoire et celui de la libre circulation des personnes. C’est en effet, le message que veut transmettre le gouvernement socialiste à l’égard de notre pays, à travers les phrases prononcées mardi dernier par Laurent Fabius devant les parlementaires français en invoquant les dossiers que les deux gouvernements auront à traiter d’ici la fin de l’année. Ces dossiers concernent notamment les propriétés immobilières, l’ouverture des écoles et la circulation des personnes. Le partenariat entre Alger et Paris devra être signé à l’occasion de la visite de François Hollande en Algérie, prévue avant la fin de l’année 2012. « Nous avons fixé des dates. A la fin d’octobre, l’ensemble des dossiers que nous avons à traiter doit être prêt. Parmi cet ensemble, j’ai mis sur la table et je mettrai sur la table un certain nombre d’éléments: des questions de circulation (des personnes), mais aussi des questions, pas simples, de propriétés immobilières », précise le chef de la diplomatie française qui n’a pas omis d’évoquer l’épineux dossier des ressortissant français propriétaires de biens immobiliers en Algérie que l’on appelle communément les pieds noirs. « Nous avons pas mal de compatriotes qui ont des propriétés là-bas, qui voudraient les vendre mais qui n’y arrivent pas. Nous-même, l’Etat, nous avons trois propriétés que nous avons achetées après 1963, incontestables dans leurs titres de propriété. Pour le moment, nous n’arrivons pas à les vendre alors que nous avons des clients », a-t-il dit. Le ministre français a évoqué également, la question des écoles françaises en Algerie en annonçant l’ouverture prochaine de trois nouveaux établissements.
A. C.