Attention à la marche !

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par M. O. Benmokhtar

Un nouveau décor habille, petit à petit, les villes de Kabylie. En effet, la région reprend sa vie diurne, après, bientôt, un mois de vie nocturne. Le Ramadhan a imprégné d’un rythme de vie particulier, les différentes localités. Même les importantes agglomérations n’y ont pas échappé. La ville de Tizi-Ouzou, à titre d’exemple, a pris l’habitude de ne se réveiller qu’à… l’heure du ftour. Elle s’animait la nuit et s’en dormait la journée. Cela a changé depuis quelques jours. Une certaine animation a repris ses droits pendant la journée. Les artères de la ville ont repris quelques couleurs en attendant bien entendu des jours meilleurs. Tout le monde l’aura compris. L’arrivée de l’Aïd, prévu pour samedi ou dimanche prochains, y est pour beaucoup dans ce changement. Hier lundi, les artères de la ville des genêts grouillaient de monde dès les premières heures de la matinée. Et ce fut certainement le cas dans les autres localités de la wilaya et même toutes les wilayas. Les gens s’adaptent à toutes circonstances. Après les produits alimentaires, ce sont les jouets et les habits qui envahissent les trottoirs, au grand bonheur des enfants. Cela dit, ces commerces à ciel ouvert sont souvent synonymes d’encombrements en ville. Autre constat, et au grand dam des ménages, c’est que malgré l’abondance de marchandises, les prix restent élevés. Comme quoi, l’importance de l’offre n’influe pas toujours sur les prix. Les mères et pères de familles ont déjà sondé le terrain. Ils se sont certainement déjà fait une idée de ce que va être l’Aïd. Il va être cher, comme d’habitude d’ailleurs. Les ménages doivent se serrer la ceinture, d’autant plus que la rentrée scolaire pointe déjà du nez. L’élan de solidarité né à l’occasion du mois sacré et qui se prolongera jusqu’à la rentrée, puisque l’Etat a maintenu les 3 000 dinars octroyés aux élèves issus de familles démunies, risque de s’avérer encore une fois insuffisant.

M. O. B.

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