Comme le veut la tradition, l’Aïd El Fitr a été célébré à Aïn Bessem, dans une ambiance de fête, de fraternité et de solidarité. Après un mois de jeûne et d’abstinence, les citoyens de cette localité ont accueilli malgré une chaleur caniculaire, l’Aid El Fitr selon les traditions perpétués de génération en génération à travers les rituelles visites rendues aux proches et aux malades dans les hôpitaux, le recueillement dans les cimetières à la mémoire des disparus et l’échange des gâteaux et divers plats préparés spécialement à cette occasion. Ainsi, les fidèles se sont rassemblés tôt le matin dans les mosquées, où les imams n’ont pas manqué de rappeler dans leurs prêches, les enseignements de l’islam qui incite aux valeurs de la fraternité de l’entraide et du pardon. Cette fête religieuse a été par ailleurs mise au profit des fidèles, qui ont fait preuve de leur générosité déboursant la Zakat El Fitr, avant le début de la prière, sa somme a été fixée cette année à 100 DA par personne. Pour une large part, la fête aussi et celle des enfants, qui sortent au long de cette journée, parés de leurs plus beaux habits tout neufs, donnant à cette journée une touche de gaieté et de bonheur. L’Aïd El Fitr, c’est aussi la fête des gâteaux traditionnels préparés durant les derniers jours du mois de Ramadhan, pour garnir les tables en cette journée exceptionnelle, mais aussi du couscous, dont la plupart des familles Bessamis ne peuvent se passer à cette occasion. De leur coté les familles ayant un des leurs hospitalisé ont saisi l’occasion de cette journée exceptionnelle pour leur rendre visite. Les visites étant autorisées durant toute la journée du premier et deuxième jour de l’Aïd. Les jeunes scouts étaient eux aussi présents, notamment dans le service de pédiatrie de l’EPH de la ville. Les jeunes scouts et d’autres représentants du mouvement associatif local, ont ainsi apporté une ambiance de joie parmi les enfants malades, en leur offrant des gâteaux et des cadeaux, en cette journée synonyme d’amitié et de réconciliation. Outre les citoyens qui sont allés à la rencontre des proches et amis pour échanger leurs vœux, d’autres se sont rendus dans les cimetières, pour se recueillir à la mémoire de leurs chers disparus. Hormis les bureaux de tabac, quelques taxiphones et vendeurs de jouets pour enfants, les magasins du centre-ville étaient tous fermés. Les commerçants ont tous préféré passer l’Aïd auprès de leurs familles, puisque aucune loi ne leur impose l’ouverture. En somme, les familles ont eu l’occasion en cette journée de fête, d’oublier les difficultés et les désagréments endurés durant le mois de carême, marqué par une chaleur caniculaire, d’augmentation des prix des produits alimentaires et vestimentaires, mais aussi par les coupures du courant électrique.
Oussama K.