Les partis à la recherche de candidates à Bouira

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La scène politique locale commence sérieusement à s’agiter, au fur et à mesure que la date butoir pour le dépôt des listes de candidatures fixée au 10 octobre prochain approche. Certaines formations politiques ont déjà pris les devants, puisque auprès de la DRAG de Bouira, l’on a fait état au début de cette semaine, du retrait de huit (8) dossiers de candidatures. Et jusqu’à hier mercredi, leur nombre a sensiblement augmenté pour atteindre les 16. C’est déjà chose faite pour le FLN, le RCD, le MPA, le FNA, l’Infitah, le RND, le RPR, le FAN, l’Itihad, le PRP, le PAVD, le MCL, le PPL et AHD 54. Le plus vieux parti de l’opposition, le FFS compte le faire aujourd’hui, jeudi. Auprès de la DRAG de Bouira, l’on évoque un seul dépôt de listes. Il s’agit de la liste de candidature du RND pour l’APC d’Aït Laaziz. Donc, au total, ce sont 16 dossiers de candidatures qui ont été retirés pour un dépôt seulement. Les autres partis présents sur la scène politique locale et dont les QG ont affiché leur intention de prendre part au scrutin du 29 novembre prochain ont encore quelques jours pour procéder au retrait des formulaires de candidatures. Il faut dire que ce n’est là qu’une formalité administrative inhérente aux élections, mais le plus dur reste tout de même à faire pour les partis politiques. Ces derniers devront s’atteler au plus vite à confectionner leurs listes respectives avant le jour J. Une tâche qui s’apparente à un vrai casse-tête chinois pour les partis politiques, et qui s’annonce encore plus complexe cette fois-ci, d’autant plus que la nouvelle loi électorale a institué un quota de 30% pour les femmes. Voilà une nouvelle donne avec laquelle doivent dorénavant composer les partis. Si l’on sait que par le passé la confection d’une liste est souvent source de tension au sein même du parti et sujette à des tiraillements et autres polémiques, comment se débrouilleront donc les partis cette fois-ci pour trouver autant de femmes pour boucler leurs listes à temps? Au niveau de certains Q.G de partis, c’est à une vraie partie de ‘’chasse’’ que se livrent les responsables depuis quelques jours, et ce en quête de femmes candidates pour pouvoir composer leurs listes. A ce propos, une jeune cadre exerçant dans une institution de la wilaya avoue qu’elle a été tout récemment contactée par une formation politique pour figurer sur une de leurs listes. Le parti est même allé jusqu’à lui proposer la tête de liste. Même elle dit ne pas croire trop à cette proposition alléchante, la jeune demoiselle semble être intéressée par une carrière politique. « Je ne veux pas qu’on se serve de moi pour compléter la liste, mais je voudrais bien être classée en pôle position. En tout cas, j’y réfléchirais à deux fois avant de donner ma réponse », avoue-t-elle. Un tel profil, les partis politiques en raffolent. Un profil apolitique, mais idéal pour des partis qui feront tout pour confectionner des listes dans les temps impartis en se conformant à la règlementation en vigueur en matière de représentation féminine. A vrai dire, pour le parti, ce qui importe le plus c’est que la candidate soit universitaire. D’ailleurs, bon nombre de partis, si ce n’est leur quasi-totalité sont à la recherche de ce genre de profils. Ce qui explique la course contre la montre à laquelle se livrent, ces temps-ci, les formations politiques. Au niveau des QG des partis, aucune information n’a encore filtré sur la composante de leurs listes respectives et des candidats pressentis pour les conduire. Cependant, bon nombre d’élus sortants sont pressentis pour conduire des listes APC. Beaucoup voudront rempiler pour un autre mandat.

D.M

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